Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Interprétation Quantique
31 mars 2015

l'imagination en puissance.

« L'étendue du possible est en quelque sorte sous nos yeux. Le rêve que l'on a en soi, on le retrouve hors de soi »

                            Victor Hugo

 

« L’imagination au pouvoir » ce slogan a été le support de maintes interprétations.  C’était avant tout une prescription contre la sclérose des trois P : Père, Professeur, Patron. « Trois P ».  Ne pouvait-on y voir qu’une révolte contre une autorité contestée ou bien était-ce le symptôme d’une parole structurante arrivée à son plateau d’incompétence et qui aurait dû inverser son regard afin de retrouver un souffle puissant hors les murs de ses possibles connus ?

Le symptôme est porteur d’information donc de sens. « Trois P » : Le ternaire sur le plan symbolique souligne une structure d’organisation qui se vérifie dans le dicton « jamais deux sans trois». On peut aborder le « Pé », dans son essence  expliquée dans le livre « Le principe du langage ou l’alphabet hébraïque » de Dominique Aubier, comme la lettre  qui veut dire : bouche. « La bouche ne prononce rien qui ne soit dicté par le cerveau ».  Ce qui souligne peut-être que lorsque la parole n’est plus en adéquation avec le temps vibratoire universel, une douleur générale s’ensuit.

Pouvons-nous voir dans un quatrième « P » de Politique le lieu de l’aveuglement et de la perte radicale d’imagination qui entérine la fin d’une formule de pensée ? L’ignorance érigée en totem malveillant. Les arts absents lézardent l’imagination.  

Qu’y pouvons-nous ? Ne pas baisser les bras. Entrer en imagination. Chevaucher le tigre c'est-à-dire ne pas perdre de vue sa vie intérieure bonne conseillère. Toujours. L’esprit du vivant la guide.

A la fin de tout cycle une forme révolue doit être lâchée. L’égo doit quitter ses prérogatives. Les formes épuisées que sont les conclusions d’un cycle ou nos bilans intérieurs ne doivent plus être maintenus. Vouloir les maintenir par des peurs irrationnelles crée une crispation douloureuse. Un mal à dire. Un mal de vivre.

Tourner la page. Une alliance avec la pensée cosmique est possible. Tout est semé dans le fond universel  d’information. Il n’est que d’ouvrir à la puissance de l’imagination pour s’accorder des relais souples.

L’Imagination avec un grand « I » n’est pas l’effet d’une rêverie mais une capacité à ouvrir sa palette de perceptions en empruntant d’autres circuits. Elle est l’intuition d’une représentation. Elle est un chemin délivré de ses trajectoires connues. Elle enrichit le réel d’idées nouvelles.

L’imagination ne demande pas de génie. Elle appartient à la cognition humaine dont le talent est d’ouvrir des réseaux. Cette faculté d’ouverture répond à ses fonctions primordiales que sont : associer, anticiper…pour fonder « des mondes possibles » pour s’aventurer dans des lointains possibles. Elle est une garantie de délivrance.  L’imagination est une Naissance. Un petit matin…

Pour Hölderlin, poète et philosophe du XVIIIème siècle « l’Homme qui songe est un dieu, celui qui pense est un mendiant ».

L’imagination serait-elle une percée de la conscience ? Serait-elle l’étape de l’accueil surpris de « choses » inimaginables quelque temps auparavant ?

L’imagination s’organise en prototypes. Ebauche symbolique. La part symbolique, poétique, imaginative occupe les trois premières couches de la structure corticale.  

Cette matrice, le néocortex, comporte en son sein, six plans de signification. Elle est porteuse de toute l’évolution du Réel. Une énergie évolutive traverse ses plans. Elle draine ainsi, de la couche I à la couche VI,  l’information qui file vers le réel incarné.

Ainsi la couche I du cerveau intitulée « unité sur dualité » s’amorce dès la naissance. Au moment du cri primal. « …l’intégration du langage verbal s’établit sur un arrangement cellulaire et fibrillaire propice  » Dominique Aubier. Le bébé à son arrivée dans le monde sait tout sur l’univers. Cette couche est imprégnée d’unité.

Quand le langage est mémorisé, l’énergie évolutive le transporte à tout jamais dans ses « opérations mentales d’information ».

Tout commencement, tout allumage peut être perçu sur le plan symbolique comme le principe déclencheur de type couche I du cerveau. On ne souhaite plus la bonne année de la même manière !

La couche II nommée « contradiction et incomplétude » commence à enregistrer une forme de distance par rapport à la source unitaire. L’esprit analogique pointe.  « La conscience enregistre le passage d’une idée qu’elle ne sait pas exprimer » écrit Dominique Aubier. C’est le lieu des enregistrements symboliques. Elle est l’espace spirituel où la contradiction se met en place entre dedans et dehors.  Première confrontation. L’enfant dit non. Un point de séparation et de distinction commence à se mettre en place. Division qui donnera naissance plus tard à l’hétérogénéité.

Couche III. «  Conciliation en couche III » c’est à ce niveau énergétique chargé d’information que se déploie l’esprit symbolique. C’est à ce niveau que la mémoire d’un monde spirituel est déposée. La couche III est le lieu de regroupement des acquis qui seront convoyés aux niveaux cérébraux à venir afin d’en voir la concrétisation. Les mémoires seront une assise pour les productions futures. Tout travail thérapeutique revisite ce qui a été initié à la source des phénomènes. Il remonte à la source énergétique et débloque la configuration primitive par le saisissement des circuits. Les nœuds se défont devant les liens intérieurs revisités. Nouvelle énergie, nouvelle information propices à une présence incarnée. C'est-à-dire au monde.

Biologiquement, les trois premières couches constituées sont les plus récentes et les plus subtiles. Elles sont le « premier bassin » où la puissance évolutive n’est pas dispersée. Dominique Aubier les nomme « conscience de première instance ». Ce niveau, formé des trois premières couches, correspondrait à la venue des choses, à la nécessité d’en prendre peu à peu conscience, ensuite de les raffiner intérieurement afin de les voir se déployer dans le réel que les trois couches suivantes élaborent.

Modèle qui s’applique à un cycle court comme l’idée qui se forme dans la tête d’un écrivain.  Appelée inspiration.  Les mots courent  sous sa plume afin de s’engager dans un style, un rythme, un contenu qui donne corps à l’œuvre.

L’hypothèse scientifique suit les mêmes étapes, de la fulgurance de l’idée à sa présentation équationnelle. Des passages de relais s’opèrent dans les réseaux structurés de la pensée « en marche » jusqu’à la conclusion finale.

Il en est ainsi des représentations parentales, culturelles, cultuelles qui imprègnent les couches sensibles de l’univers cérébral de l’enfant.

Dans « La Face cachée du Cerveau » Dominique Aubier écrit  « Ce qui arrive avec et en chacun d’entre nous se révèle peu à peu.  Les décisions se prennent sans garantie. Elles n’en engagent pas moins la suite ».

Nos civilisations sont elles-mêmes des étapes dans le cortex que symbolise la terre au sein de l’univers. Cette Terre dont chaque pays, chaque langue peut représenter une aire corticale avec ses spécificités et ses complémentarités par rapport aux autres aires organiques. Ces trois premières bandes passantes, comme les nomme Carlos Castaneda, abritent la mémoire des grandes Traditions : mythes, rituels sacrés, y sont mémorisés dans le crâne terre.

« Qu'est ce que l'imagination ?...peut-être est-ce l'ombre de l'impalpable vérité... » Henry Miller

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité

©   Copyright n° 00056271

Archives
Pages
Visiteurs
Depuis la création 31 269
Publicité