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Interprétation Quantique
25 août 2015

Le "pensé", le penser, la pensée... qu'en penser ?

« Il est deux processus que les êtres humains ne sauraient arrêter aussi longtemps qu’ils vivent : respirer et penser… »

        Georges Steiner  « Dix raisons possibles à la tristesse de la pensée »

Dans cette citation Georges Steiner parle de processus : respirer, penser.

Penser serait un processus. Ce ne serait pas seulement une fonction de la pensée qui se retourne sur elle-même afin de se convertir en conscience. Prise de conscience.

Cependant comment s’opérerait le déroulement de cette activité de penser en dehors de tout jugement sur le contenu de la pensée elle-même ? Quel en serait la procédure ?

Le « pensé ».  La forme du participe passé convient à cette élaboration car le  « pensé » suppose des étapes dans le mécanisme même de la pensée. Le « pensé » suppose un itinéraire balisé. Le « pensé » est véhicule mais ne prend pas part. Il est activité électrique. Il est à la fois guidé par  des subtilités implicites et éclaireur de l’explicite.

 Le « ça pense » serait- il déjà codifié dans ce que nous nommons invisible ? le « pensé » serait le chemin emprunté par la métamorphose. Et en même temps tension vers l’infini.

 Le  « pensé » serait l’art de vivre les réseaux relationnels qui irriguent notre néocortex. Histoire de descente de l’information. Penser le « pensé ». Penser le « comment ça pense ». Une information subtile nous irrigue-t-elle ? Serions-nous en train de penser la grande Pensée ?

Les différentes strates cellulaires de notre néocortex permettent le transport typé et spécialisé des impulsions d’une information. Impulsions informées prises en relais par des structures d’organisation qui permettent à travers quatre étapes sensibles, de faire éclore le sens qui s’incarne. Effondrement d’onde quantique ?

Pourquoi Georges Steiner parle-t-il dans son titre de dix et non de huit ou de douze raisons possibles à la tristesse ? Pressentiment sans doute des dix strates empruntées et traversées par l’information invisible venue des confins de l’univers : les étapes qui construisent notre pensée. En effet le dix correspond à la structure corticale pleinement vécue.

L’aboutissement d’un processus de la pensée est loin de la source qui l’a initié. Sentiment de perte, sentiment d’incomplétude soulignent  ce qui est infiniment restreint dans l’acte d’une pensée qui se veut inclusive et idéalement vécue sur le plan d’une pensée aboutie. Réduction d’onde quantique ?

Y a-t-il un moment où les processus alertés du « pensé » rentrent en effervescence provoquant ainsi un fourmillement, une onde énergétique ? Principe d’incertitude quantique ?

Comment penser la pensée ? Le monde tel que nous le décrivons n’est–il pas une projection de nos pensées ?

 Le « pensé » fait le pont entre l’indicible et ce qui sera interprété. Faire « zeugma » dit Alain Ouaknin. Faire le lien. Puissance du sens. Lecture entre et au-delà des mots sans perdre de sa présence incarnée.

Le monde existe-t-il en dehors de nos pensées ? Friedrich Nietzche voulait « vivre pour penser ».

Comment le « pensé » se pense-t-il ? Le  « pensé» inconscient est-il lié à la langue maternelle ? « Une langue remplit une alvéole de la ruche des perceptions et des interprétations potentielles. Elle articule une construction de valeurs, de sens, de suppositions qu’aucune autre langue n’égale ou ne supplante…Nous parlons des mondes. » Georges Steiner  « Errata ».

Le « pensé » véhicule de la pensée qui en est son contenu tandis que le penser en serait la structure. Le « pensé » est peut-être ce qui permet de s’interroger sur l’acte de penser ?

Le pensé… serait-il l’en face de l’impensé ?

Le « pensé » serait-il un dévoilement qui s’opèrerait suivant des étapes?

Le « pensé » est actif ; il est en train d’avoir lieu.

Le  « Pensé » est une succession d’instants brefs qui nous guident. Il est participation vivante. Il est composé de suspensions et de « blancs ». Il est proche de la source vive. Pourrait-t-on nommer cela capter l’esprit universel ?

Le  « pensé » n’est pas une opération intellectuelle ;  il guide sa propre trajectoire tandis que le penser enregistre les différents niveaux empruntés par le courant vibratoire d’une pensée qui s’élabore.

Jean-Pierre Changeux souligne que tant que l’on ne se posera pas clairement la question de «  l’identité entre états mentaux et états physiologiques du cerveau »  il sera sans doute difficile de comprendre la vertu de chaque étape engendrée et vécue dans une pensée qui se dépose.

Le penser serait-il l’en face de l’impensable ?

Le penser, en tant que faculté de penser ce qui est pensé.

Est-il le résultat des opérations de la pensée active ? La pensée aboutie qui se conclut. Un état qui s’enroule sur lui-même comme une protéine aboutie.  Fixation à fin d’énonciation. Le penser devient un avènement et un événement.  C’est la raison pour laquelle une tristesse indicible s’y glisse. Deuil de tous les possibles. Notion d’incomplétude. Mélancolie de l’origine.

« Une pensée qui n’est pas marquée par la fatalité est interchangeable,[…] ne vaut rien » Emil Cioran.

Mon interrogation n’est pas sur le contenu de la pensée mais sur les mécanismes pensant la pensée soulevée et les processus de mise en forme de l’information. Ce n’est surtout pas une interrogation sur  le « quoi » penser mais sur le « comment » ça pense.

Vivons-nous baignés dans une information subtile qui déclencherait ainsi l’activité de notre appareil cortical construit pour en être le miroir ?  Cette structure corticale déploierait le « mental de ses cellules »  et  proposerait  l’efficience de ses trajectoires subtiles. Stimulée par une invisible et cohérente vibration, elle serait (cette structure corticale)  la preneuse de copie. Capable de capter du sens.

La fonction du « pensé » emprunte un parcours dans notre néocortex composé de strates. Ces strates corticales ou couches aux différentes formations cellulaires sont configurées et adaptées pour s’imprégner et faire circuler des informations qui animent nos fonctions du Vivant -Parlant : interpréter, déduire, parler, conscientiser, mémoriser … élaboration de la parole. Cette fonction du « pensé » définit ainsi une trajectoire spiralée qui draine des acquis. Le penser en est son socle et la pensée en est son élan.

Le  « pensé » est une information circulante. Information et signification ne sont pas du même ordre.

Le  « pensé » serait une source de probabilités…quantiques. La pensée en serait une issue.

La pensée est un déploiement, une vérification du « pensé » ; le penser en devient son assise formelle.

Le « pensé » est énergie de vie ;  le penser  sa prise en compte et son enregistrement. La pensée en  est sa systématisation.

Le « pensé » est, peut-être, le « ça pense dans l’univers ». L’univers nous aurait « pensés » en train de le penser lui l’univers.

« La profondeur d’une pensée est fonction du risque que l’on y court » Emil Cioran.

J’avais trouvé une phrase concernant le commentaire qu’un lecteur attentif écrivait sur des recherches pointues effectuées dans le domaine de la Physique… « Essayer de mesurer des trucs en ayant préalablement évité de s’interroger sur ce qui permet cette mesure. »

En effet qu’est ce qui est à la base même de ce pouvoir de recherche ?

La configuration du terrain cortical n’est-elle pas en soi déjà un univers dont les lois de fonctionnement sont à considérer pour aborder toute quête de sens, fut-elle scientifique ?

Nous ne pensons pas à partir d’un promontoire « informe ». Au sein de notre tête, des réseaux propres à certaines fonctions et à des moments précis du temps prennent en charge l’information qui leur parvient et crée ainsi des ondes de forme nommées : idées.

En effet peut-on penser que Tout ce qui est sondé dans l’univers l’est  en fonction des connexions possibles du terrain cortical ?

Peut-on imaginer que les opérations d’intelligence échappent aux réseaux connectés de notre cerveau ?

Ces lois de fonctionnement ont-elles déjà été cernées ?

Dominique Aubier dans «  La face cachée du cerveau » ainsi que dans  « l’Ordre cosmique » en dévoile les étapes et les usages.

Notre univers intérieur, notre univers-tête construit à l’image de l’univers macroscopique : cerveau universel.

Notre tête serait le « modèle des modèles » de tout l’existant. Modèle qui projeté jusqu’aux confins du gigantesque et insondable Univers en donnerait une image structurée.

Dans son organisation archétypale aussi bien que dans sa trame subtile nerveuse, le modèle tête présiderait à tous les sondages scientifiques entrepris. Sondage de leur propre réseaux neuronaux et surgissement de facteurs précipités dans la conscience ?

L’univers visible pourrait correspondre aux aspects moléculaires atomiques, soutiens de la matière organique pondérable, macroscopique, tandis que l’univers interne électrique de la fonction de penser et de l’éclosion du langage serait due à des fréquences probabilistes, vibrationnelles quantiques.

Pour Dominique Aubier «  l’énergie qui soutiendrait en permanence la vitalité du cosmos serait celle du pouvoir de parole »  

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