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Interprétation Quantique
5 février 2017

Langage et Réel

« Aucune autre théorie n’a capté d’aussi complexes connections cognitives universelles et premières entre la pensée de l’homme et ce qu’on appelle le réel. »                                  

                    Mioara Mugur-Schächter, physicienne quantique

Ce que nous nommons Réel serait-il pointé à « l’extrémité perdue » de nos possibilités réflexives ?

Un au-delà du pensable.

Quelle puissance inatteignable et néanmoins nommée –réel–  cela recouvre-t-il ?

Peut-on parler de réel pour définir ce qui a été, est et sera ?

Réel intangible.

Intact dans son  intégrité.

Le Réel pourrait-il être entendu comme bain cosmique ou bien comme bassin matriciel et linguistique dans lequel nous irions puiser des émergences de sens ? 

Des inspirations. 

Nous ne serions que des passeurs d’éclats du verbe réel.

Les paroles s’organiseraient alors dans ce qu’on nomme la réalité puis s’épuiseraient … comme toute parole. Ce réel serait-il  alors le  « non-distinguable » à dévoiler peu-à-peu en fonction de nos découvertes ?

Peut-on nommer ce réel …lois universelles ? …conscience ?

Une approche philosophique dissertant sur le réel  le décrit comme un concept : un « Ce qui » insaisissable à nos facultés mais qui pourtant… est inscrit dans le Tout.

Si nous supprimions tout dire sur le monde, la réalité s’éteindrait certes, mais l’idée même du Réel appartenant à la Présence demeurerait-elle ?

Le réel comme prise de conscience.

Conscience qu’une organisation mentale subtile permet d’attribuer le mot de « réel » à une notion « réellement » structurelle ? Celle de notre cerveau. Nous posons le réel comme extérieur à notre participation intelligente et pourtant, c’est notre participation intelligente qui nomme la notion de réel.

Qui nomme le réel ?

Le réel serait-il un Tout sans identité autre que cette visée d’identification que nous lui donnons ?

« Le réel est donc pluriel non homogène […] il s’agit d’une inclusion des champs les uns dans les autres »  Patrick Juignet.

Bruno Jarrosson, lui, soulève la question le l’information :

«  Pour Einstein, écrit-il, l’espace physique n’est pas le contenant du réel mais le Réel lui-même. Il appartient à la nature de nous dire quelle géométrie relève de cet espace. L’espace réel devient analytique (il contient une information)… »

De ce point de vue peut-on penser que la science s’attache vraiment à décrire le réel ?

L’espace réel de notre cerveau ne nous permettrait-il pas d’aborder cette approche holistique et systémique : Le tout comme réel à l’œuvre ?

La réalité palpable du monde dans lequel nous vivons serait-elle pure illusion ?

Tout ce qui nous entoure, tout ce que nous projetons comme réel  ne serait qu’une édification, une combinatoire de contours donnés par le langage.

Le rapprochement avec la langue des oiseaux, les anagrammes soulève la question de la place symbolique des lettres dans les mots. La permutation des lettres permet un approfondissement qui ouvre à une autre dimension de la réalité.

Accès à un autre réel.

La voie symbolique issue des archétypes ou invariants liés à la structure corticale convoierait l’imaginaire vers son expression dont nos représentations seraient l’émergence. Nous nommerions cela « réalité ».

Ainsi nous vivons le mot réel comme le lieu subtil d’une permanence : celle qui est conditionnée par la cohérence de notre structure corticale.

La notion de réel échapperait à toute forme de réduction. Pourtant c’est à travers notre langage et à une volonté de mesure que nous formulons son inatteignable conception ou conceptualisation.

Le réel flirte avec la notion du vide.

Ainsi les sujets parlants que nous sommes : les « parlêtres » comme disait Lacan, utilisent la structure corticale invariable, archétypale pour se prononcer.

L’acte d’articulation du verbe est structurellement réel.

L’acte d’énonciation appartient au champ symbolique, au champ de l’interprétation.

Aujourd’hui, la dimension quantique de la science qui correspond à une révolution de la pensée, est dans la nécessité de penser le réel en fonction des processus mentaux.  

Les concepts qui émanent de la dimension quantique ne devraient-ils pas être « unis » à d’autres conceptualisations dont les fondements sont à cueillir au sein même de nos capacités d’êtres vivants-parlants.

Notre cerveau-univers est la plaque tournante de toutes les probabilités conceptuelles à explorer. Seule, la compréhension structurelle de cette organe-univers nous manque : tout est à construire.

Concernée par le phénomène d’intrication qu’elle a évoqué c’est-à-dire mis en voix, la révolution scientifique mais aussi spirituelle qu’elle contient, l’approche quantique doit peut-être tenir compte d’autres substrats méthodologiques de relevé du réel.

D’autres chaines de conceptualisation existent dans le bassin du monde.  L’alphabet carré hébraïque serait par exemple un relevé du réel.

Cet alphabet  mentionne dans chacune de ses lettres, un moment de constitution de l’univers qui se révèle et se réverbère dans le langage. C’est notre boite crânienne qui en reçoit l’écho.

Dominique Aubier en présentation de son livre « Le principe du langage ou l’alphabet hébraïque » écrit : «  les vingt-deux lettres de l’hébreu carré sont étudiées ici dans le moule où elles se sont façonnées : au creux de la matière corticale, dans le cerveau plié au langage et soumis  à ses faits ».

 Nous appartiendrions à la partie démonstrative d’un Grand Cortex dont les commandes subtiles restent dans un au-delà du « pensable ».

Réel ?

Les lettres nous donnent accès au réel. Le langage en déploie ses pistes.

Il est nécessaire à la clairvoyance de ne pas confondre la linéarité du langage, définie comme une hiérarchisation de l’avènement linguistique en cours, et les opérations systémiques qui s’opèrent dans le secret des réseaux neuronaux.

Le réel ne serait pas contenu dans l’énonciation même mais dans le signifiant. Il opèrerait dans … « Ce qui ». Les percées linéaires de la mise en mots permettraient d’en repérer le signifié.

Séquences énoncées.

Le réel serait-il une histoire de topologie comme l’enseignait Lacan ?

Pour lui le « réel est trois ».

Pour  « ce qui » concerne la puissance systémique relationnelle, le réel est trois : structure, information, énergie.

Pour « ce qui » concerne  le vivant, le réel est aussi trois : ADN, ARNm, protéine.

Dans chacune de ces approches, le Réel pourtant nous échappe. Où est le Un de la source ?

Parler de réel et sur le réel ne serait-ce pas frôler l’acceptation d’une détermination causale ?

Pourquoi ne pas s’ouvrir à l’Idée que notre demeure serait dans un Grand Cerveau dont notre propre cortex donnerait l’image, mais aurait aussi la puissance d’en relever les étapes.

Puissions-nous admettre que les sciences exactes ne concernent qu’un demi-cerveau, l’hémisphère « qui fait » et qu’actuellement nous ne serions plus tout-à-fait (intellectuellement) administrés par « ce quoi ».

L’évolution cosmique nous offrirait la possibilité de revisiter l’assise du monde.

 Le réel s’apparente à l’Unité pressentie comme source. 

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