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Interprétation Quantique
27 mars 2017

L'intérêt est le passage

«  La tâche d’une réflexion radicale, c’est-à-dire de celle qui veut se comprendre elle-même, consiste d’une manière paradoxale, à retrouver l’expérience irréfléchie du monde, pour replacer en elle l’attitude de vérification et les opérations réflexives, et pour faire apparaître la réflexion comme une des possibilités de mon être. »

                                         Maurice Merleau-Ponty

Si  remettre l’humain au centre est devenu une volonté qui perce dans la trame d’une attitude écologique n’en serait-il pas de même dans le domaine des savoirs fondamentaux ?

« D’où ça mesure… d’où ça calcule » est le  primat d’un questionnement conscient donc humain.

Notre être est l’interrogateur qui se penche sur ses propres interrogations universelles.

Apprendre à questionner la notion de validité des arguments autrement qu’en portant l’intérêt sur leur seule validation est un moteur stimulant de créativité.

Faire un pas de côté.

Puis s’appuyer sur l’approche systémique pour élaborer une analyse de la dimension, forcément sociale, de la connaissance. Ainsi l’apport, le transport et la transmission peuvent y trouver une circulation enrichie dans sa construction subtile.

D’après Mara Beller, historienne des sciences, «  La notion de pensée scientifique présuppose l’existence d’un interlocuteur auquel la pensée est adressée ou par les énoncés duquel la pensée à été déclenchée ».

L’ « en-face » comme enrichissement. Auditeur ou émetteur.

Va-et-vient de l’un à l’autre comme une circulation qui s’établit entre les deux hémisphères cérébraux.

Des ouvertures sont opérées, presque malgré nous, à d’autres systèmes de génie c’est-à-dire à d’autres talents particuliers et nous révèlent des pans inédits de compréhension préparés dans la secrète alchimie de nos réseaux intelligents.

Séquences définies.

D’après Mara Beller, Niels Bohr usait d’analogies afin d’ouvrir et de fluidifier les consciences aux concepts nouveaux qui se faisaient jour dans la trame du monde scientifique et social. Il comparait, par exemple « le quantum d’action et le concept de vie, la nature ondulatoire de la matière et le flux de la pensée, l’unité de la personnalité et l’individualité des particules matérielles ».

Ainsi, si le principe onde-particule trouve sa résonnance dans le psychisme pourquoi ne pas s’interroger sur cette puissance au sein d’un crâne dont l’un des hémisphères est réceptionnaire des ondes tandis que l’autre hémisphère traduit l’information en passage à l’acte ?

Pourquoi ne pas soulever la question du (d’un) Vide quantique régi par de subtiles vibrations ou cordes qui  trouveraient leur mise-en-œuvre dans la matière universelle dont les particules naitraient de modalités vibratoires ?

Faire le lien entre les essors intuitifs et les fonctions analytiques augmente la sensibilité à  d’autres notions que celles retenues par la rationalité.

Les connaissances traditionnelles sont aussi d’autres formes méthodiques.

Elles forgent d’autres échanges et déploient d’autres pistes réflexives sensibles qui permettent d’échapper aux circuits fermés de nos automatismes de la pensée.

Ainsi Mara Beller souligne qu’il y a deux temps dans l’histoire d’une découverte :

     le temps « monologique » qui est celui de l’émergence individuelle de la découverte puis le temps « dialogique » qui est l’émergence de la mise en relation, et représente la pluralité des voix et des pensées qui s’y agrègent.

Cette assertion suscite une considération : celle d’un lien à établir avec les deux instances étagées, présentes dans chacun de nos hémisphères cérébraux.

Ces instances constituent le bassin structurel où se développent  les étapes de l’information qui s’y implante et s’y déploie dans la verticalité des six couches corticales.

Elles réceptionnent et forgent la mise en forme de l’idée implantée.

Dans le sénaire qui est l’ensemble des procédures, les trois premières étapes représentent  la partie inspirée.

Dans la première instance, l’implantation d’une information vient toujours de l’extérieur et s’y opère avec son autonomie originelle. Elle est encore symbolique et floue quant aux conséquences. Le nourrisson, l’enfant s’éveillant à lui-même puis l’adolescent traduisent les fonctions qui sont les forces à l’œuvre dans cette enceinte.

Christian Bobin, poète, en a ces mots suffocants « l’écriture vient toujours du dehors, jamais du dedans. C’est le dehors qui me rentre dedans comme un train fou ».

Dans la deuxième instance se développent l’expressivité et l’amplification. C’est souvent dans cette bascule d’un ternaire à l’autre que s’effectue le besoin d’analyse. Par les informations mémorisées, le poids de la conséquence des choses augmente. L’éloignement et l’oubli de la source originelle en sont parfois le prix à payer car se développe, dans la fin des processus de la  deuxième instance, un matérialisme qui cache les liens subtils qui pourrait être un raccord avec les principes de Vie.

Ces deux ternaires distincts (avec leurs six couches visibles à l’œil nu) sont à l’œuvre dans chacun des hémisphères cérébraux.

Entre l’hémisphère « qui sait » et l’hémisphère « qui fait », les six couches échangent des liens. Un passage de conséquence les relie : le corps calleux composé de fibres nerveuses.

Cette jonction centrale du cerveau, permet la mise en relation de tous les lobes (frontal, temporal, pariétal, occipital).

 Certes nos circuits neuronaux suivent des procédures constitutives, mais la mémoire qu’ils ont imprimée engendre des biais cognitifs qui les contraignent à une même forme d’enregistrement des informations.

Ces automatismes utilisent les mêmes circuits et n’alimentent qu’un ressassement qui ferme la porte à toute créativité nouvelle de la pensée. C’est ainsi que la rationalité n’a comme soutien intérieur que le phénomène de la démonstration. Sortie de son besoin de pondération elle en oublie les conséquences : celles d’utiliser les mêmes circuits de la pensée donc d’un seul hémisphère.

Traitées d’ésotériques certaines notions ne le sont pas plus que les équations visualisées quand leurs symboles et leurs signes nous échappent.

Sait-on encore que les premières équations retrouvées en Mésopotamie datant d’il y a quatre mille ans étaient consignées en langage courant ?  Peu-à-peu abréviations et symboles ont vu le jour afin de traduire et de contenir un champ de connaissance dans une forme abrégée et concentrée.

De devinette « rebus »  à l’équation « divinité » un changement d’assise hémisphérique !

Aujourd’hui la pensée systémique permet d’opérer une ouverture entre différents niveaux de la perception de notre place dans l’Univers.

Elle nous permet de faire des va-et-vient entre la pensée atomiste et la pensée holistique (hémisphère « qui fait » et hémisphère « qui sait »).

Nous pouvons sans doute y voir un franchissement spirituel.

Dans l’Univers tout serait en lien.

C’est ainsi que l’approche quantique établit une ouverture de la pensée qui change complètement la perception des dispositions qui sont à la base de la vie universelle.

 Nous ne serions pas l’agrégation de « petits fragments » ou atomes au sein d’un Univers constitué de pure matière sur lequel flotterait l’esprit.

Il faudrait aujourd’hui considérer des modes vibratoires, oscillatoires comme issus du vide quantique qui donneraient naissance à toutes les dispositions qui maintiennent la vie cosmique.

Regarder autrement, au-dessus des épaules afin de sortir de la réification des Sciences.

Croyons-nous avoir exploré toutes les potentialités de nos possibilités de penser ?

Toute complexion c'est-à-dire tout ce qui concourt à l’union d’éléments, participe de ce temps civilisateur qui est à la volonté d’union des contraires.

L’Humain point pivot entre l’infiniment grand et l’infiniment petit mais aussi lieu matriciel de tous les traitements de l’information ainsi que de toutes les mémoires.

Centralité du cerveau.

Un petit film d’animation, « Les puissances de 10 » nous en montre le vertigineux voyage.

A partir d’une prise de vue qui cadre à 1 mètre de distance la scène d’un pique-nique sur les bords d’un lac de Chicago, l’hypothétique caméra franchit les distances par des multiplications de 10 jusqu’à atteindre 10 24 puis fait retour sur terre. A partir de l’initiale prise de vue sur la main du pique-niqueur, la caméra invisible entame son voyage vers l’infiniment petit 10-16.

Nous naviguons par la pensée d’un confins à l’autre.

A chaque niveau il y a interaction et mémoire des processus subtils qui s’y produisent. Des mémoires s’y accumulent et s’y accomplissent grâce à l’interaction du  « dedans-dehors » ou du « qui sait-qui fait ». Dans ces mouvements un échange dynamique (boucle de rétroaction) est à l’œuvre. Cette respiration en garde une tension vibratoire.

« Si nous ne changeons pas notre façon de penser, nous ne serons pas capables de résoudre les problèmes que nous créons avec nos modes actuels de pensée » Albert Einstein.

En recourant à l’approche systémique comme outil de compréhension des interactions qui maintiennent une dynamique vivante, il est possible d’ouvrir des champs réflexifs.

Ces champs que crée la pensée systémique permettent d’englober une complexité grandissante dans notre approche de la nature. Elle nous offre ainsi la possibilité de conjuguer des espaces et des temps qui n’auraient pu trouver leur passerelle.

Une condition de la pensée comme l’approche systémique nous préparerait à des ouvertures spirituelles. Cet outil systémique aurait ses racines dans la substance et les réseaux subtils de notre cerveau. C’est ainsi que nous pourrions y voir les liens entretenus entre notre organe de la pensée et l’ « Ultra-cerveau-nous-pensant » dont nous serions la projection et la terminaison.

Dès la première information lancée dans l’univers « au commencement était le verbe » un écho s’est produit. Un échange d’information a été allumé et il n’a cessé de s’enrichir des nouveaux échanges engendrés. Notre « cerveau-univers » en garantit l’image.

Distribuées dans la mémoire universelle les mémoires dynamiques investissent les réseaux nerveux de notre système cortical et suivent un ordonnancement récupéré par le système habilité à les traiter : notre système nerveux.

Chaque information filtrée par un système particulier fait pourtant partie de la totalité des informations universelles ou mémoires akashiques.

Chaque système est vivant, en échange et en vibration.

Cette énergie informée est augmentée à chaque échange avec le pôle qui lui répond et lui renvoie une information enrichie.

Accroissement de la Mémoire cosmique.

 Cette information énergétisée se délivre en suivant des cycles en ellipse spiralée.

Ces étapes en révolution elliptique drainent une évolution imprégnées qu’elles sont des souvenirs de leurs acquisitions subtiles.

Ces spirales sont des systèmes à rétroaction en mouvement qui permettent le surplomb et la prise de conscience des mémorisations systémiques.

Notre cerveau y jouerait un rôle majeur. Interface entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, il pourrait être le lieu de traduction et de renversement des puissances quantiques holographiques et le monde macroscopique.

Par la fonction traductrice de notre cerveau l’humain quitterait la superposition d’état par interaction avec son environnement. Précisant ainsi ses limites réflexives et spirituelles.

« En vérité, je doute qu’il y ait pour l’être pensant de minute plus décisive que celle où , les écailles tombant de ses yeux, il découvre qu’il n’est pas un élément perdu dans les solitudes cosmiques mais que c’est une volonté de vivre universelle qui converge et s’hominise en lui » Teilhard de Chardin.

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