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Interprétation Quantique
6 juin 2019

Se pourrait-il que l'univers ait dix dimensions ?

« Se pourrait-il que l’univers ait dix dimensions ? »

« Le virtuel ne s’oppose pas au réel, mais seulement à l’actuel. Le virtuel possède une pleine réalité, en tant que virtuel. »

                          Gilles Deleuze

Notre univers observable, sondé et calculé serait-il à revisiter dans ses données d’existence et dans les conceptions que nous en avons ?

Les énoncés, déposés dans la trame de nos appropriations intellectuelles, nous paraissent établis et définitifs, à l’exemple, peut-être, de l’espace-temps (trois dimensions d’espace plus une de temps) reconnu, appréhendé et défini par quatre dimensions inscrites, depuis le début du XXème siècle, dans les représentations de l’esprit scientifique.

Ces dimensions spatio-temporelles seraient-elles à repenser et à réinterpréter ?  

 « Une des propriétés importantes d’un champ réside dans le fait qu’il enferme de l’impensable, c'est-à-dire des choses qu’on ne discute même pas » écrit Pierre Bourdieu, mais aujourd’hui ne serait-il pas question de s’ouvrir à une poussée vibrationnelle vers l’impensé ?

Cet espace-temps à quatre dimensions peut-il aujourd’hui encore répondre à une nouvelle élaboration des relations cognitives qu’entretient l’Homme interrogateur du réel ? La mécanique quantique en a capté les relations complexes.

L’humain-parlant participatif, impliqué dans ses recherches n’exprime-t-il pas avant tout une interaction entre son appareil cortical et l’objet qu’il traite ?

Le tissu mental est-il prêt à créer des échancrures dans son champ de croyances ?

Il est sans doute temps de remettre en cause l’existence de lois qui font Loi. Notre univers ne peut plus être considéré comme séparé de notre présence en son sein. Le principe d’incertitude a mis fin à un modèle universel déterminé,  mesurable et totalement extérieur à la question du « qui regarde et comment regarde-t-il » ?

Ainsi  la mécanique quantique bouleverse notre regard sur la question du lien, et des corrélations où la notion de distance est abolie.

Pourtant la notion de corrélation met aussi l’accent sur le rapport étroit et concomitant  entretenu avec un opposite, comme nos hémisphères corticaux peuvent l’incarner, dans leurs deux prégnances perceptives très différentes qui se présentent comme un tout fonctionnel.

Dualité créatrice.

Dualité sous unité, écrit Dominique Aubier.

Une des caractéristiques du vivant est avant tout l’organisation qui s’y déploie et en consolide le programme.

L’univers est un vaste organisme avec ses lois de fonctionnement et l’Humain, qui l’explore, y est intégré en conscience par la puissance de son cortex-pilote qui est lui aussi hiérarchiquement organisé dans le but, peut-être, d’y reconnaître son réfléchissement.

Le don puissant d’entendement et de mise en parole d’un cortex-parlant étagé sur six niveaux cellulaires subdivisés en dix strates, permet le développement, l’intensification ainsi que la consignation des facultés organisatrices de pensée, si ce n’est de conscience et de spiritualité.

Ainsi la projection de nos processus organiques mentaux devrait être prise en compte dans l’intégration et l’articulation des concepts que nous déployons. Les contenus réflexifs sont issus, eux-mêmes, d’un contenant cortical dont l’efficace architecture est liée directement à ses lois organiques.

C’est ainsi que le réel doit tenir compte du « Dedans-Dehors ».

C’est sans doute ce sentiment d’unicité qui peut nous éveiller à l’unité que nous abritons.

Cette prise de conscience comme unité d’une pluralité vivante nous fait pressentir la Totalité.

La compréhensibilité de cette unité essentielle et source systémique est peu à peu abordée par la question de l’implication intrinsèque du lecteur et non plus comme propriété préexistante de l’objet observé. La sensibilité intellectuelle, peut y repérer une interaction, une relation.

L’approche métaphysicienne n’est pas effarouchée par l’intelligibilité de ces dimensions subtiles car elle accepte que les lectures écartelées du réel soient pourtant corrélées comme nos deux hémisphères direct et indirect le sont dans la perspective d’une complétude relayée par une plénitude du sens.

Aujourd’hui la situation cognitive de l’époque est tournée vers la recherche d’unification ; se pose alors la question de l’intelligible dans le sensible.

Au-delà de l’exploration des confins de l’univers matériel, les sciences tournent  leur regard vers ce qui pourrait être le bassin unitaire des grandes forces existantes et vivantes.

Un même influx universel parcourt le champ d’une recherche d’unification.

Ne serait-il pas essentiel de s'interroger sur les facultés imperceptibles de l'entendement travaillé dans la trame des réseaux cognitifs des chercheurs en train d'aborder la question pertinente de l'unification ?

Ainsi La théorie des cordes dirige ses puissances abstraites et mathématiques  vers la recherche d’une théorie du Tout.

De quel enjeu de compréhension s’agit-il ?

Cela implique l’introduction d’autres dimensions non vérifiables pour l’instant dans notre réalité mais qui s’inscrivent dans la notion de réel.

La notion d’expérience de pensée est présente dans le tissu du monde scientifique et psychologique depuis l’éclosion de l’approche quantique.

Son point de mire : trouver la théorie qui pourrait englober toutes les théories existantes. Serait-elle en elle-même l’expérience qui ouvrirait à la systémique comme démarche naturelle de la pensée ?

Le repérage n’étant plus lié à un concept d’objet analysé dont les propriétés auraient été préexistantes, la nouvelle compréhensibilité doit aussi exprimer une propriété de l’appareil cérébral qui en enregistre la disposition et qui se retrouve actif dans la lecture de l’interaction.

L’expérience de la pensée systémique à mettre en œuvre n’est pas encore informée de la puissance du néocortex dont l’origine serait concomitante à la naissance de l’univers lui-même alors même que l’apparition de la structure crânienne est très récente à l’échelle du temps cosmique.

Cette structure organistique cérébrale émettrice de la parole serait le fruit d’une longue maturation universelle.

Ainsi,  pour franchir la barrière d'une approche classique de l’espace temps fixé dans le lexique du monde dans lequel nous évoluons en manifestation, six dimensions supplémentaires sont convoquées par la théorie des cordes afin de pouvoir élaborer un cheminement qui permettrait de suturer deux lectures différentes de l’univers.

Dedans et Dehors seraient à jamais corrélés. Réponse quantique à la question de la gravitation.

Mise en rapport d’existence intriquée. Réponse au dépassement de la vitesse de la lumière.

Situation verbale nouvelle qui s’incarne.

C’est ainsi que la théorie des cordes se propose d’unifier les interactions.

Les six dimensions supplémentaires invisibles et hors de nos processus perceptifs pourraient permettre une plus grande intelligibilité de notre univers.

Dans cet espace rendu à dix dimensions (quatre perceptibles et six invisibles), il ne serait plus question de particules mais de cordes vibrantes dont les différentes vibrations verraient leur résonnance fixée dans les différentes particules répertoriées par le corpus scientifique.

« La théorie des cordes décrit la matière par des entités unidimensionnelles vibrantes, explique Jean-Pierre Luminet. Il s’agit de bouts d’espace extrêmement minuscules qu’on appelle cordes. La façon dont la corde vibre va créer un proton, un électron, un neutrino, etc. […] Problème : cela ne fonctionne pas dans l’espace-temps habituel, c’est-à-dire trois dimensions d’espace et une dimension de temps. La théorie des cordes a besoin, elle, de… 10 dimensions ! »

Dans la théorie des champs, une particule en mouvement décrit une ligne tandis que dans la théorie des cordes elle serait décrite comme une surface bidimensionnelle.

 « Une particule occupe un point dans l’espace à chaque instant du temps ; ainsi son chemin dans l’espace-temps est-il une ligne (sa « ligne d’univers ».) Une corde, au contraire, occupe à chaque instant une ligne dans l’espace. Ainsi sa trace dans l’espace-temps est-elle une surface bidimensionnelle appelée « feuille d’Univers » […]. La feuille d’Univers d’une corde ouverte est une bande … la feuille d’Univers d’une corde fermée est un cylindre ou un tube »  écrit Stephen Hawking dans « Une brève histoire du temps ».

Les dimensions supplémentaires,  invisibles, de la théorie des cordes seraient repliées à l’échelle de Planck.

Naissance de l’univers et projet verbal inscrit dès l’origine de sa mise en expansion.

Qu’appréhendons-nous exactement quand nous prononçons le terme d’univers ?

Univers…  « Unus,  versere : tourner vers l’un, être dirigé vers » et « unus versus : tout entier, considéré dans son ensemble ».

 Versus issu de Verto ou vorto,ti,sum,ère, : racine de vortex.

Vortex, certes tourbillon d’eau mais aussi sommet de la tête.

Les mots nous guident.

Nous attribuons une entité à l’univers mais nous ne prenons pas conscience de l’entité intérieure, cérébrale, la notre, qui en est l’essence et la puissance réflexive active.

 « Ce que nous observons n’est pas la nature elle-même, mais la nature exposée à notre méthode de questionnement » Werner Heisenberg.

L’enroulement des six dimensions invisibles de la théorie des cordes, appartiendrait à un espace spéculé par les physiciens quantiques dans une représentation « compactifiée » nommée espace de Calabi-Yau.

Nous ne pouvons sonder le réel, donc  l’univers, en dehors de notre fonctionnement cérébral originel et de ses réseaux structurés aptes à en conduire l’intelligence.

En effet notre cerveau ne réfléchirait-il pas, ne réverbérerait-il pas dans sa constitution, l’essence même de l’univers telle que nous la parlons jusqu’à aujourd’hui ?

Le philosophe Charles Wolfe écrit sur le déplacement révolutionnaire qu’il y aurait à prôner «[…]  une « science de l’organisme », une science holiste, un paradigme nouveau qui dépassera ou réfutera, celui dangereusement réductionniste, mis en place par la révolution scientifique ».

Ne serait-ce pas, là, ouvrir la question du support organique et de ses réseaux dans l’activation  organisée de l’influx nerveux qui se transforme en codification dans les formules de notre acte de penser ?

Comment aborder l’essence, l’en soi d’un être qui s’interroge ?

Que seraient-ce donc que ces grains de pensée qui se développent sur une toile de fond nommée univers ?

Comment ne pas penser, d’abord à la matière génétique, énergétisée capable de conceptualiser l’existant qui l’entoure ?

C’est faire place à la spécificité du « vital-parlant » qui se sait « vivant-sa-vie » et qui cherche à comprendre l’existant. Cela dépasse infiniment la question physique des choses.

 Quel est ce ciel des idées que l’humain développe quant à sa place dans l’univers ? Quelle est la teneur de l’univers qu’il met en mots ?

Peut-on parler de l’interaction entre l’acte d’examen et le pilote cortical  qui guide non seulement les processus examinateurs mais qui coordonne en lui-même la naissance d’une sorte de protéine verbale pouvant trouver son champ de communicabilité.

En d’autres termes peut-on considérer certaines dimensions que l’on attribue au réel existant comme définitivement installées dans le paysage typiquement scientifique ?

Nous pouvons étudier le vivant ; il est cependant  difficile de répondre à la question de la dynamique de la vitalité par la parole chez le vivant-parlant qui est tendu vers un sujet de connaissance accrue et d’un contenu de signification augmentée : la question du sens est primordiale.

Vertigineux questionnement qui ramène à la question de l’humain.

La science désire poser un socle rationnel à son approche.  Sa volonté de discernement, reconnue de tous, n’est pas à remettre en cause mais pouvons-nous penser que sa manière d’articuler les réponses aux grandes questions de l’existant et de ses lois sera définitivement inscrite dans le marbre d’une vérité immuable ?

Certes un travail est mobilisé autour d’une recherche de transdisciplinarité systémique, laquelle peut admettre que la pluralité des points de vue et les carrefours qu’elle engendre ne fait pas éclater l’Unité, mais au contraire y ramène par une prise de conscience du siège même de ces pensées : notre cerveau qui se régale de ses éclats !

Et si dans son univers existentiel, notre cerveau et sa capacité langagière nous soufflait la direction à travers les mesures 6, 10 et même 26 de la théorie des cordes ?

N’est-il pas le lieu vitalisé où se convoque l’unité ?

N’est-il pas le champ d’une unité idéale ou idéelle dont les structures organisatrices seraient un ensemble significatif pour une Conscience ?

Le niveau « intentionnel », qui anime toute recherche et qui est reconnu par l’écoute d’un acte réfléchi de l’intelligence, se traduit toujours en vocabulaire. Vocabulum en latin mot , terme , de voco, are : appeler, convoquer. 

Mise en place d’un vocable pouvant en articuler l’intention et en développer, sinon en augmenter, l’objet de connaissance ? Seul le récit dont a besoin la science elle-même pour se faire entendre est diffusé par la vox : voix, mais aussi : mot, son, vocable.

A partir de cette considération, peut-on envisager que d’autres voies et lois du réel s’établissent dans la configuration de nos représentations ?

Toute approche devrait-elle être rapportée à l’explicatif, au perceptif, c'est-à-dire sur un rapport à l’externe, ou bien doit-elle aujourd’hui se rapporter aux capacités structurelles et organistiques de notre univers cérébral, cognitif ?

Où est le vital de l’univers ?

Les phénomènes participent aux idées mais ne les contiennent pas en eux-mêmes.

 « Ce que nous avons découvert alors a révolutionné notre vision de l’univers. Intuition physique et rigueur mathématique avec l’expérimentation et l’observation pour guides, ont montré que l’espace, le temps, la matière et l’énergie offrent un registre de comportements ne ressemblant à rien de ce que nous pu observer directement. Et maintenant l’étude approfondie de ces découvertes nous mène à ce que pourrait être le prochain cataclysme dans notre compréhension des choses : la possibilité que notre univers ne soit pas le seul univers » Brian Greene dans « La réalité cachée : les univers parallèles et les lois du cosmos ».

Et si un autre univers, infiniment petit car compacté, était contenu dans notre cerveau ?

Sortir de « la pétrification du savoir acquis » dit Marc Alain Ouaknin.

Sortir de la clôture imposée par un savoir qui aujourd’hui pourtant,  ne peut plus nier que la configuration cérébrale est agissante dans la lecture du monde.

« La possibilité que notre univers ne soit pas le seul univers » …

S’est-on déjà penché sur notre cerveau…en tant qu’univers en soi avec ses lois de fonctionnement, sur la résonnance qui est la sienne dans l’établissement de nos facultés à performer nos savoirs sur l’existant, tant notre cortex est un lieu d’information ?

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