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Interprétation Quantique
29 août 2020

Où il est question de cerveau…

« Nous vivons encore dans l'enfance de l’espèce humaine, tous les horizons que sont la biologie moléculaire, l'ADN, la cosmologie commencent juste à s'ouvrir. Nous sommes juste des enfants à la recherche de réponses et à mesure que s'étend l'île de la connaissance, grandissent aussi les rivages de notre ignorance ».

              John Wheeler physicien théoricien américain

Dans ses enseignements, John Wheeler parle de phénomène enregistré et non plus seulement de phénomène observé. 

Phénomène enregistré ?

 «  Phénomène amené à son terme par un acte irréversible d’amplification par une inscription indélébile, un acte d’enregistrement » dit encore John Wheeler. Le terme d’enregistrement suppose des étapes de transcription, de référencement, d’inscription, et de mémorisation…

« Phénomène …communicable en langage ordinaire » dit-il encore.

L’enregistrement ne serait-il pas opéré dans une structure naturelle que constituent les réseaux de notre système nerveux piloté par la puissance systémique de notre néocortex (en un mot notre cerveau au sens large) dont les lois organiques seraient en concordance et en correspondance avec la conception d’un univers que l’on pourrait lire comme un grand Cerveau à l’œuvre ?

Pour un physicien du début du siècle dernier, les phénomènes observés de type macroscopique, appartenant à l’espace-temps à quatre dimensions n'auraient pas pu être envisagés comme pouvant être  préenregistrés dans l’univers « cérébré »  réel que nous portons au sein de notre crâne.

Aujourd'hui, notre capacité corticale d’intelligence peut se permettre de se voir « calculée » par l’évolution elle-même qui aurait, dans son déploiement et sa poussée créatrice, le « pro-jet » ascensionnel d’une souvenance dont nous serions les témoins renouvelés ? 

« Nous ne comprendrons peut-être jamais la possibilité de cette étrange chose, le quantum, tant que nous ne comprendrons pas comment l’information peut être à la base de la réalité. L’information peut ne pas se limiter à ce que nous apprenons du monde. Elle peut être ce qui fait le monde. » John Wheeler.

Réfléchir la place de l’humain dans l’Univers, c’est y voir avant tout le phénomène réflexif ; réflexion en tant qu’acte de penser mais aussi en tant que reflet, réfléchissement.

Le réfléchissement des différentes étapes de constitution de l’Univers, pourrait-il être inscrit en miroir dans les différentes strates qui composent notre néocortex (6-10), qui serait la chambre d’écho enregistrant le travail d’amplification de l’information universelle et ce, dès l’instant de la mise en route de l’embryogénèse.

La venue à l’existence est enregistrement.

«  Et maintenant, ceci posé, je le demande. N’y aurait-il pas, par hasard, une condition à laquelle l’Univers doit absolument satisfaire pour que (au moins prise dans sa pointe chercheuse et perforante) l’Humanité devenue consciente de son pouvoir et de son devoir auto-évolutifs, sente constamment grandir en elle-même l’ardeur indispensable de découvrir et de créer ? » écrit Pierre Teilhard de Chardin dans « L’apparition de l’Homme ».

Les réflexions de plus en plus prégnantes, sur la place de la conscience dans l’émergence de la réalité, ne viseraient-elles pas le rôle pivot qu’occupe le psychisme comme « circuit auto-excité» dans un Univers qui construirait du sens ?

La matière psychique se complexifiant se serait-elle, elle-même, organisée en strates et groupements de plus en plus complexes, pour s’enrouler dans un micro-espace, constituant « quantiquement »  les « bandes passantes » de notre néocortex.

Mémoire des étapes cosmiques traversées déposée dans les banques de données de notre système de mémorisation cellulaire ?

La venue à l’existence ne répond-t-elle pas à ce processus même ?

L’ADN informée et l’ARNm, molécule agent, copie transitoire d’une portion de l’ADN, fournit un plan de construction aux cellules qui produisent les protéines : Protéines structurales dont la forme est tridimensionnelle ce qui réveille la loi de correspondance avec la structure d’organisation essentielle à la vie qui répond à un système Ternaire.

« C’est donc devant un devenir tripolaire de la nature (et non pas seulement bipolaire) que le chercheur est aujourd’hui convoqué, alors que cinquante ans plus tôt il ne se représentait qu’un seul devenir, énigmatique dans son univocité ». Dominique Temple, philosophe.

L’enregistrement de ce réel pénètrerait ensuite dans ce qui fait conscience ou enregistrement de tous ces phénomènes subtils qui président à toute existence qui se sait être en existence.

Wheeler voudrait voir l’Univers comme « circuit auto-excité » qui donnerait « naissance à ce qui fonde son existence en retour ».

Est-ce par la physique quantique qu’une prise en charge de la question de l’observateur comme conférant la réalité universelle en retour de son observation peut être assumée ?

L’existence n’est pas un point de vue, elle est fusionnée dans la relation.

L’existence est univers et l’univers est enregistré par ce qui forge le sentiment d’existence, de conscience de l’être au monde.

Fruit du hasard ou fruit d’une évolution, notre organe cerveau, enregistreur des ères et des épopées traversées pendant l’ordonnancement de l’univers galactique, bien avant sa fixation dans sa forme et dans ses fonctions telles que la paléontologie nous l’indique, représente un formidable univers intérieur dans un univers extérieur impensable par ses dimensions encore irrésolues et pourtant sans doute présentes dans la mémoire des ses constitutives traversées.

Est-ce que le « principe Tête »  ou système nerveux ne serait pas l’enregistreur de la poussée vitale de l’organisation universelle qui s’y réfléchit ?

Venue en existence d’un univers pouvant se penser lui-même.

Entrer en existence même si cela n’est qu’une étape dans la vie de l’univers.

Notre intérieur « micro-procédeur ! » refléterait l’infini extérieur.

« Les physiciens ne sont pas toujours les mieux placés pour se prononcer sur la portée épistémologique et ontologique de leurs théories ».

N’est-ce pas notre existence de vivant-parlant qui nous précipite vers ces questions existentielles et spirituelles qui ressemblent tant à des danses sur un volcan.

« Nous ne nous satisfaisons plus de n’avoir que des idées sur les particules ou les champs de force, la géométrie, ou même l’espace et le temps. Aujourd’hui, nous exigeons de la physique une compréhension de l’existence elle-même ». John Wheeler.

Plus la Science se complexifie, plus elle cherche le lieu d’une unité.

Plus elle tend sa volonté vers une seule source.

Cela, cependant, ne veut pas dire que tous les scientifiques soient fascinés par la question d’une finalité précisée.

La conscience à être dans la conscience de notre interrelation avec un univers qui se complexifie et qui par là-même devient conscient de lui-même est une logique en soi.

Logos cohérent.

La recherche d’un principe unificateur n’est peut-être pas à diriger vers les tréfonds de l’Univers repéré par la science. Depuis le vingtième siècle on est passé du « tout est particules» ensuite à «tout est champs» et plus récemment «tout est information ».

« Sûrement un jour, on peut l'espérer, nous saisirons l'idée centrale derrière toute chose. Elle sera si simple, si belle, si convaincante que nous nous dirons alors : "Oh, comment cela aurait-il pu être autrement ! Comment avons-nous fait pour rester aveugle aussi longtemps !" » John Wheeler.

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