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Interprétation Quantique
4 septembre 2021

Impulsion créatrice

« L’essentiel dans l’intention, dans le dessein, c’est l’image. L’image de ce dont on forme l’intuition »

                          Ludwig Wittgenstein

N’est-ce pas là une précision sensible de ce qu’est la puissance même de la pensée symbolique ?

La pensée symbolique est non seulement pure intention c'est-à-dire une intensité qui pousse à l’action, mais elle est aussi la source de la mise en projection du but que l’on se propose d’atteindre : L’image y fait irruption. Elle crée la tension idéale qui pousse vers la nécessaire finalité qui va en découler.

Y aurait-il un modèle naturel et archétypal de ce phénomène repéré comme une mise à feu intentionnelle, de cette tension de l’esprit et de son influx qui en guident les processus vers leur déploiement dans la réalité ?

 Le phénomène de l’inspiration peut-il être pris comme le pur modèle s’inscrivant dans un modèle englobant ?

Toutes ces interrogations sont issues de notre cerveau qui les capte et les traduit : contenant et moule structurel universel de cette possibilité questionnante.

Le « corps-cerveau » est enveloppé par son manteau cortical à six couches dont chacune est porteuse d’une vertu qui interagit avec les autres couches et se réalise ainsi dans un mouvement de va-et-vient  entre les deux hémisphères qui en fondent le relief en une systémique vitale.

La notion de flèche du temps lui serait associée.

Lorsque Bernard d’Espagnat aborde la notion de « Réel voilé » pressent-il le lieu structurel que la pensée soustrait encore à nos capacités cognitives, qui en est le siège invisible mais agissant : notre cerveau réel caché ?

La pensée purement scientifique ne peut répondre à cela.

Mais d’autres approches civilisatrices pourraient-elles être consultées pour qu’une ouverture au sens, plus holistique, soit conviée ?

Pourquoi ne s’interroge-t-on pas sur les lois structurelles et naturelles qui maintiennent  la puissance de la corticalité humaine.

Le fonctionnement cellulaire en est parfaitement étudié mais la captation du sens qui serait ainsi le vecteur d’une dynamique universelle est-elle abordée ?

Pourquoi ne pas envisager le cerveau humain et ses lois organiques comme motif central et unitaire ?

Ce réel voilé serait-il le siège initial de toute lecture et de toute parole sur l’Univers ?

Son assise sur deux hémisphères ne pourrait-elle pas se définir dans cette considération de Michel Bitbol : « L’expression d’une  structure dynamique de co-engendrement d’un pôle sujet et d’un pôle objet qui se déroule en son sein ? ».

Pour une transversalité des lectures culturelles, il serait peut-être temps de s’appuyer sur le travail de ces deux hémisphères.  Cela donnerait naissance à une pensée aboutie qui témoigne de ses appuis réflexifs.

Pourquoi,  de nos jours,  n’appréhender les lois de fonctionnement matériel qu’à travers ce qu’en dit le scientifique et ne pas laisser place à l’initié par d’autres voies directes telles celles du chamane par exemple ?

Pour les neurosciences le diagramme à six couches est repéré, décrit,  dans sa constitution cellulaire mais aucun sens n’est attribué à des modalités fonctionnelles et à ses subtilités.

Pour la Connaissance traditionnelle il en est autrement. « Elle tient à la conception fondamentale de la Connaissance voulant qu’un motif unique s’exprime au travers de toute les organisations matérielles bien constituées ». Dominique Aubier.

Levi-Strauss n’a-t-il pas, dans ses travaux, frôlé la question d’un motif unitaire sous-tendu dans tous les rituels que sa trajectoire d’anthropologue lui a proposés d’étudier.

Encore faudrait-il être averti que « L’initié, selon que l’indique ce nom, est celui qui met en œuvre, le principe unique inséré en tête de la réalité » Dominique Aubier. Il en est ainsi du modèle Rosch ou modèle Tête à 6 strates, pilote du réel.

Pour revenir à la question que soulève cette pensée philosophique qui ressemble à un aphorisme tant elle interroge et se conclut pourtant sur elle-même « l’essentiel dans l’intention, du dessein c’est l’image »  il serait judicieux de voir ce que la Tradition pourrait en dire.

Elle s’attarderait et trouverait dans la graduation des étapes qui sont à franchir sur les 3 premières couches du néocortex une condition cohérente de l’évolution.

La première strate sollicitée est la dernière construite. 

La Couche I est le lieu du pouvoir intégrateur du bain verbal dans lequel elle est plongée. La distribution entre cerveau droit cerveau gauche n’y est pas active.

Cette couche ensuite disparait «  ce qui s’efface c’est l’agent ayant permis l’effet « déclencheur » » dit Dominique Aubier dans « La Face cachée du cerveau » et elle rajoute en citant le biologiste François Gros « lequel  n’agit que sur une seule étape de développement généralement la plus précoce ».

Hubert Reeves écrit pour sa part : «  la matière possédait, dès les temps les plus reculés, toute l’information requise pour aborder et poursuivre cette ascension ».

Notre néocortex serait-il dès sa formation puis sa naissance dans l’espace-temps classique porteur subtil d’une information primordiale ?

L’intelligibilité de toute structure évolutive y est déjà inscrite.

Dans la deuxième strate « la conscience enregistre le passage d’une idée qu’elle ne sait pas encore exprimer.  Elle supplée à cette impuissance par l’intervention d’un rapport imagé adéquat » Dominique Aubier.

Signification essentielle encore imagée.

 « L’essentiel dans l’intention… c’est l’image »

 La couche II est la strate où le symbole se forge mais n’a pas encore atteint sa maturité.

A ce stade, l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche commencent à faire fleurir des tendances  différentes dans la captation de l’information. Les notions de Dedans-Dehors, d’Endroit et d’Envers (Gnose de Princeton) s’y précisent.

La couche III terminerait un enclos à 3 strates faisant partie d’un ensemble à 6 couches.

L’esprit inventif y règne. Le sentiment de plénitude s’y dépose.

«  La couche III est le lieu où la pensée symbolique s’amplifie jusqu’à ses limites maximales…cette performance s’opère ( je ne dis pas se réalise) dans le style visionnaire » D.A.

L’écrivain poursuit sa démonstration en soulignant que les trois premières couches sont une étape non seulement dans la formation  d’un individu mais que la troisième couche du principe Rosch : Tête  est aussi une étape de la pensée des hommes.

Elle est repérable dans la forme symbolique qui irrigue les textes traditionnels.  Ils sont généralement jugés ésotériques, dans le monde explicatif qui est le nôtre, faute d’en avoir sauvegardé les clés de compréhension.

Dans la première instance qui englobe les trois premières couches du cerveau  «  dans cette matrice s’introduisent les éléments constructifs du destin… »

Le dessein serait-il… l’intention : ADN, projetée : ARNm vers son but : protéine ?

 « Tout part de l’intérieur et progresse vers l’extérieur » Paul Auster.

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