Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Interprétation Quantique
12 septembre 2021

Toute existence est "compréhension"

Suite sur les différentes couches du manteau cortical...

«  Et finalement c’est à travers le cerveau humain (c’est-à-dire à travers l’assemblage le plus « centro-complexe » jamais encore réalisé dans l’Univers à notre connaissance) que, à une première fin des temps, s’est produite la rupture des digues, suivie de l’inondation, toujours en cours de la Pensée… »

           Pierre Teilhard de Chardin    « L’avenir de l’Homme »

 

La couche IV du feuilletage cortical serait le lieu d’un retournement. S’y inscrirait, dans une forte poussée énergétisée, le besoin d’accompagner ce processus  vers son inscription dans le vivant de la réalité.

S’y produirait à la fois l’aboutissement d’une plénitude intérieure et une relance vers l’extériorisation des acquis.  Le flux informé qui aurait imprégné les premières strates corticales serait projeté dans son expression métabolisée et mis en lumière.

Dans cette bande passante, siège d’une mise en forme existentielle, dedans-dehors sont en équilibre.

La vie humaine, reflet d’une organisation universelle  (c'est-à-dire réfléchissant des principes), trouve là son domaine de socialisation.

La parole qui voit, la vision qui parle ?

Il est parfois difficile de passer des trois premières instances symboliques, sinon océaniques, à une percée inventive, partageable et structurée.

Ainsi la nécessité du saisissement précis de ce que l’on aurait à dire est parfois douloureuse.

 Le passage de l’image, pressentie comme totalement imprégnée d’une puissance d’évocation vers la structuration expressive de sa justesse, est une étape dans la « descente » de l’information.

 « Je n’avais encore jamais eu autant conscience du fossé qui sépare la pensée de l’écriture. En fait, depuis quelques jours, il me semble que l’histoire que j’essaie de raconter est comme incompatible avec le langage, qu’elle résiste au langage, dans la mesure exacte où j’arrive près d’exprimer une chose importante, et que, le moment venu de dire la seule chose vraiment importante (à supposer qu’elle existe), j’en serais incapable » Paul Auster dans « Portrait d’un homme invisible ».

Le passage de l’intentionnalité au phénomène inscrit dans l’espace-temps éloigne le Vivant-Parlant de sa source symbolique.

Les trois premières couches pourraient être abordées comme le réceptacle d’un arrangement graduel de la conscience verbale et l’imprégnation des conditions complexes qui détermineront dans la trajectoire des couches suivantes  l’être au monde.

Cette couche IV serait le lieu de l’exploration des puissances prévisionnelles et d’invention à venir. 

Elle est également le lieu d’un éloignement du bain symbolique qui en a piloté les opérations visant ainsi à son maintien évolutif afin de céder la place à l’efficacité conceptuelle. Projet qui s’inscrit et qui est aspiré vers sa destination.

La couche IV, elle-même nourrie de deux strates au sein de sa constitution, abrite et forge la formation  de la puissance expressive et sa précieuse définition dans l’espace.

Lieu de montée de la conscience et de sa complexification, cette instance enregistre aussi l’éloignement de la source de « béatitude ».

«  Si vraiment, comme je le soutiens, le mouvement cosmique vers la plus grande conscience n’est pas une illusion d’optique, mais exprime l’essence même de l’évolution biologique, alors, de la courbe tracée par la Vie, l’Homme occupe indiscutablement le sommet ; et c’est même lui qui, par son apparition et son existence, achève de prouver la réalité et de définir l’allure de la trajectoire » Pierre Teilhard de Chardin.

Les traditions ont compris que le relevé de la trajectoire du Vivant-Parlant était inscrit dans la matière même de son cerveau dont le manteau cortical serait la table d’orientation et le pilote.

La prégnante force scientifique et son « rationalisme »  ne font-ils pas écran à la possibilité de réinvestir l’essence du phénomène Pensée ?

 « Les gnostiques modernes comprennent que la conscience est liberté, mais selon la nature, que l’histoire humaine est encore une  histoire naturelle, ni plus ni moins libre et intelligible que l’histoire des espèces chimiques et biologiques, malgré la disposition différente des accolades des consciences et du matériel de l’intelligence » La Gnose de Princeton.

La complexité du cerveau physico-chimique, aussi bien que son degré d’organisation n’appelle-t-elle pas à  la prise de conscience que les structures biologiques qui le constituent sont traversées par la poussée participative d’un influx subtil (souffle) qui cherche à se déployer dans le visible. Dans le concret.

 Ce recentrage interroge l’espace mental qui fait qu’aujourd’hui l’Homme est vécu comme le responsable d’un type d’évolution.

Le constat d’une entrée dans ce que l’on nomme Ere Anthropocène se rapporte-t-il à la puissante « cérébralisation » de la nature ?

Au sein de la couche IV,  pour Dominique Aubier: « C’est le symbolisme tout entier qui doit subir la liquéfaction de ses allusions en clairs principes conceptuels ».

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité

©   Copyright n° 00056271

Archives
Pages
Visiteurs
Depuis la création 31 169
Publicité