Etoffe cosmique, étoffe cérébrale
« Le vrai se dérobe au milieu de toute cette exactitude »
Martin Heidegger
Matière cosmique et substance subtile sinon abstraite pour ne pas dire spirituelle se « marient »en nous pour donner naissance à la construction d’un réel que nous ne pouvons plus, aujourd’hui, penser comme relevant du seul champ de la science.
La puissance systémique a ouvert d’autres espaces réflexifs.
Une rencontre entre l’astrophysicien David Elbaz et le neurobiologiste Alain Destexhe offre un autre regard sur une approche plus inclusive qui s’appuie sur l’analogie entre cerveau et cosmos.
Les images de l’infiniment grand galactique et de l’infiniment petit neuronal permettent d’en souligner la ressemblance et d’élargir notre perception de liens potentiels.
Leur rapprochement, repérage étonnant, est en soi une passerelle intéressante, mais comment peut-il permettre l’ouverture à un sens nouveau ?
Les coïncidences entre univers cosmologique et territoire cortical neuronal devraient offrir une compréhension intégratrice des Invariants invisibles au regard scientifique et détermineraient ainsi un nouveau fondement archétypal.
Ces architectures primordiales permettraient ainsi de dégager et de comprendre la structure fondamentale en miroir qui soutient aussi bien l’univers galactique dans son fonctionnement que l’ordonnancement fonctionnel de notre cerveau.
La question du creuset de notre cerveau physique et de ses lois de fonctionnement comme toile de fond des lectures scientifiques du monde physique a-t-elle été réellement abordée ?
Les recherches n’empruntent-elles pas, dans leur traitement savant, des architectures organiques et naturelles de notre cerveau qui conduisent le flux informationnel à l’œuvre ? La structure interne de notre corticalité n’en serait-elle pas la première organisatrice ?
L’œuvre d’élaboration est-elle simplement « suspendue » aux idées que nous engendrons ou bien est-elle l’expression d’une structure supposée invisible (structure de la tête pensante : Rosch en hébreu comme l’a dévoilé Dominique Aubier). Cette structure si sollicitée est pourtant simplement méconnue de notre forme de civilisation occidentale.
Et si la vibration sonore du fond de l’univers avait trouvé sa chambre d’écho non seulement dans l’espace et le temps mais aussi dans notre boite crânienne… construite pour en traduire la puissance ?
Le domaine de la pensée s'étend aussi à l'ordre universel.
L'univers «est devenu la grande œuvre en voie de réalisation… »
Les mondes étaient devenus pluriels, le temps aujourd’hui est à leur reconnexion.