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Interprétation Quantique
26 novembre 2022

Métaphysique ou Ultraphysique ?

« La difficulté tient à ce que la physique est une sorte de métaphysique ; la physique décrit la « réalité ». Or, nous ne savons pas ce qu’est la « réalité » nous ne la connaissons qu’à travers la description qu’en donne la physique »

                                 Albert Einstein 

 

 

En rebondissant sur le terme de métaphysique dont la définition du Larousse est : «  Science de l'être en tant qu'être, recherche et étude des premiers principes et des causes premières, connaissance rationnelle des réalités ... » et celle du Robert: « Recherche rationnelle ayant pour objet la connaissance de l'être (esprit, nature, Dieu, matière…), des causes de l'univers et des principes premiers de la connaissance. » ou bien en s’appuyant sur la définition « Partie fondamentale de la réflexion philosophique qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes. »… il est tentant de réintroduire ici la notion de Noosphère …»…νοῦς : Noûs, « l'esprit » et σφαῖρα (sphaira, « sphère ») « Couche pensante (humaine) de la Terre, constituant un règne nouveau, un tout spécifique et organique d’après C. Cuénot. 

Ce concept développé par Pierre Teilhard de Chardin trouve aussi écho chez le biochimiste Vladimir Vernadsky. Tous deux soutiennent, dans leur conception d’une théorie de l’évolution, que la pensée humaine et ses caractéristiques créent une couche biologique évolutive : la Noosphère. Ainsi la puissance cognitive humaine transforme la biosphère et cela s’inscrirait dans le réel.

 «  Le monde que nous avons créé est un produit de notre pensée. Nous ne pouvons pas le changer, sans changer notre façon de penser » Albert Einstein

Pour Teilhard de Chardin « Un univers ne saurait plus être simplement temporaire, ni à évolution limitée. Il lui faut par structure émerger dans l’absolu ».

 Le concept de Noosphère, sphère de l’esprit, serait-il guidé par une perception subtile, systémique d’un principe archétypal, d’une matrice à même de s’auto-penser dans l’univers… c'est-à-dire notre structure corticale réfléchissante ?

« Le pas de la Réflexion » franchi par l’humanité, introduit « l’idée-forme » (eidos en grec) que fonctionnement et organe deviennent distincts. L’humain s’interroge et construit son savoir. Il consigne ses acquis qui fleurissent en Connaissance.

Y aurait-il une volonté évolutive de l’univers qui serait à l’œuvre dans ce franchissement ?

Une cohérence métaphysique ou ultra-physique en est-elle le guide ? La métaphysique a pour but le dépassement de ses bases référentielles, purement physiques.  Elle n’est pas aveuglée par une ferveur et peut percevoir, dans son fin questionnement tout ce qui aurait trait à une incohérence de sa démarche.

Il s’agit de dépasser les limites d’une conviction pour déboucher sur le déploiement d’une Connaissance supérieure.

 Pour le philosophe des sciences, Michel Bitbol, Science et métaphysique, « sont nées ensemble »…en quoi sont-elles donc complémentaires ?

Cette considération philosophique n’initie-t-elle pas la nécessité de remonter à la source explicative de la Connaissance dont  Dominique Aubier a fait le relevé dans « La face cachée du cerveau » ? Cette épistémologue a ainsi  révélé des valeurs gnostiques du fonctionnement du cerveau qui  projetées sur l’univers nous met en situation de comprendre que nous sommes issus et baignés dans un univers se « pensant » lui-même   ?

Ainsi, dans la naissance jumelée Physique et Métaphysique peut-on lire la marque du fonctionnement et du raffinement de nos deux hémisphères associés à l’œuvre de compréhension, chacun développant sa lecture du monde dans une opposition dont la symétrie entretient une dynamique ?

La réponse à ce questionnement n’est pas de l’ordre ésotérique ni même abstraite ; elle s’appuie sur une considération structurelle et invariante. Cette approche qui s’appuie sur les lois organiques, naturelles du modèle Tête a permis de faire se rencontrer des points de vue qui paraissaient jusqu’alors inconciliables. Dominique Aubier a révélé la puissance d’une synthèse des profondeurs de la Connaissance et des forces explicatives scientifiques.

 L’esprit systémique ne s’appuie pas sur une croyance mais sur une réflexion qui puise ses forces dans différents bassins affluents libérant ainsi une vision révélatrice d’un renouveau.

En tant qu’êtres Humains symbolisant et parlant comment faire voix et prêter attention à la portée de notre parole dans le concert universel ? 

S’ouvrir à la pensé métaphysique et se référer à l’existence réelle des lois qui soutiendraient l’élaboration de notre pouvoir réflexif de la pensée à l’œuvre : l’homme sait qu’il sait…  

« …Une entreprise philosophique peut-être qualifiée de métaphysique si elle cherche à décrire ou expliquer des réalités qui ne figurent d’aucune façon dans l’expérience, qui excèdent les apparences phénoménologiques mais qui pourraient être appréhendées par le pur enchainement logique de concepts. Ces réalités seraient-elles plus fondamentales, c’est-à-dire responsables de l’ordonnance et du sens des apparences sensibles ? »  Marcus Sacrini, historien de la philosophie.

Que cette information soit téléguidée par la langue natale, par l’inconscient familial ou collectif, par l’intuition ou le fait d’être un canal d’avant-garde …cette information passe nécessairement par le motif unique dont nous sommes tous porteurs à savoir notre néocortex à six couches habilité au langage : notre cerveau. 

Celui-ci canaliserait et aurait pour mandat-miroir de réfléchir,  toute information circulant dans l’Univers soutenue par une puissance-conscience.

Notre cerveau serait le lieu de  transcription de cette Conscience qui préexisterait à notre forme de prise de conscience humaine.

Dans leurs processus internes,  des procédures corticales codantes guident un ordonnancement qui en structure l’expression.  Notre néocortex feuilleté est le canal actif de la réception d’une information.

Ce motif unique qu’est notre cerveau d’être vivant-parlant est aussi la structure absolue qui est à l’œuvre derrière toute captation du sens. Nous ne pouvons penser et transcrire en dehors des processus invariants qu’offre la structure initiale de notre cortex. Libre à nous ensuite d’épouser la forme d’empreinte qui s’y glisse.

« Ces complexités (…) sont principalement condensées dans le système nerveux et dans sa localisation elle-même centrée dans les cerveaux. Chez l’homme, le cerveau avec ses 100 milliards de cellules interconnectées représente actuellement le sommet presque infini de centro-complexité, accompagné d’une conscience réfléchie. L’animal sait, l’homme sait qu’il sait ! » Écrit Jean-Pierre Demoulin, président fondateur du Centre Belge Teilhard de Chardin.

Est-ce sur ce point référentiel qu’il faut comprendre combien  la science reposerait sur des présupposés métaphysiques ?

Les théories quantiques qui soutiennent le point de vue scientifique actuel ne découlent pourtant pas directement de l’expérience. Elles ont franchi un pas dans une vision renouvelée du monde qu’elles cherchent à justifier.

Ne s’appuient-elles pas, d’abord, sur le sondage d’un « état-méta-physique » issu de relations mentales perçues et captées dans l’élaboration d’une percée de leur intelligence ?

Ce cheminement n’est-il pas le relevé interne des étapes de notre appareil cortical, complice structurel de la mise au monde et en lumière de nos capacités réflexives ?

Un philosophe s’interrogeant sur « La raison d’Einstein : la relativité ou le souci métaphysique »  écrit : « Il n’y a pas de point de vue moderne sur le monde »  il n’y aurait que le produit d’une métaphysique qu’il relie « …à une volonté souterraine, d’instincts, d’affects et de pulsions cachées ».

Plus primordialement nous pourrions y repérer la puissance naturelle et structurelle de notre cerveau d’être vivant-parlant dans son évolution constante comme l’est l’univers envisagé comme Grande Pensée à l’œuvre.

  

Dépassant peut-être la notion de métaphysique, du grec ancien μετά, metá « au-delà, après » qui pourrait se situer dans le domaine philosophique, pourquoi ne pas aborder le concept d’une Ultra-physique pouvant  englober une notion de degré ultime de conscience d’un Réel.  Son intensité supérieure existerait  mais ne serait ni perçue ni encore conscientisée collectivement.

« Plus les années passent, écrit Teilhard de Chardin à la fin de sa vie, plus je crois reconnaître, en moi et autour de moi, que la grande et secrète préoccupation de l’Homme moderne est beaucoup moins de se disputer la possession du Monde, que de trouver le moyen de s’en évader ».

«  La socialisation humaine est un phénomène biologique planétaire qui marque un rebondissement humain de l’Évolution. Ce phénomène qui est donc convergent laisse prévoir dans le futur un nouveau seuil : « l’Ultra-humain », au terme duquel se profile un sommet absolu de complexité et donc de conscience, sorte de point de maturation universelle de l’aventure cosmique »         

                                        Pierre Demoulin

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