L'Infini nous parvient

« L’Infini nous arrive en rafale comme quand on est amoureux les mots le contiennent et le transmettent »            

                                                         Christian Bobin

Les mots contiennent l’Infini.

Les équations en délivrent des bribes d’approche.

« Nous ne pouvons anticiper que ce que nous même nous construisons » Ludwig Wittgenstein

Ecrire Infini avec un grand I c’est aborder cette notion par son versant métaphysique.  Mais il est aussi « frôlé » dans l’infini potentiel, mathématique.

Pourrait-on dire que la Conscience serait l’infinie puissance de cet Infini ?

Cet  « Infini réservé » serait le point d’aspiration. Lieu d’inspiration et d’expiration de la respiration universelle.

L’univers macroscopique s’en nourrirait pour sauvegarder ses fonctions et ses trajectoires : respiration des cycles.

L’univers de l’infiniment petit en serait inspiré.

Notre univers intime en serait éclairé et s’interrogerait sur sa réception même.

Cette Conscience pure, infinie se déploierait dans la diffraction de notre cerveau.

Cette conscience qui aurait trouvé son point d’impact et son aboutissement dans notre cerveau  deviendrait intentionnelle et duelle.

Sa dualité serait la subtile distribution et contribution de nos deux hémisphères dont l’un réceptionne l’information, l’autre la traduit en volume.

Notre fonction d’Humain parlant  serait d’en être les porte-paroles.

 « L’Infini est dans la paume de la main » comme le nomment poétiquement Matthieu Ricard et Trinh Xuan Thuan… et dans notre réceptacle cortical.

Pour traduire cette conscience est-il nécessaire de comprendre que l’univers est la moitié concrétisante d’un Grand crâne dont l’autre hémisphère Invisible et Infini détiendrait le code ou Logiciel Sublime comme le nomme Dominique Aubier ?

Notre configuration cérébrale constituée en miroir de l’univers qui nous contient, serait toute désignée pour se confronter au mystère. Notre cerveau serait « calibré » pour comprendre comment l’univers peut être un langage déployé.

Ne jamais perdre de vue que l’Unité est la source donnant naissance à deux fleuves.

L’un restant dans l’Invisible. Principe non encore actualisé.

L’autre fleuve étant le Visible et ses lois d’organisation.

L’approche scientifique quantique est la crête sur laquelle circuler afin d’aborder la lisière entre visible et invisible.

Ainsi la théorie, développée par Louis de Broglie et appuyée par David Bohm, de « l’onde pilote » qui agirait comme guide pour la particule.

La variable cachée génère des discussions car l’assise corticale n’est pas prise en compte. L’approche ontologique en est absente. La dualité sous unité est l’étape conscientisée qui permet de visionner la fonction d’onde comme potentiel quantique.

Ce potentiel aurait sa forme déterminée par le champ de résonance dans lequel il est inscrit.

Champ d’information ou Holomouvement pour David Bohm, matrice d’un ordre implicite ou implié comme… source du Verbe. Matrice de conscience qui trouve son résonateur dans notre structure corticale.  Réductions d’ondes s’adaptant aux supports neuronaux qui en deviennent les canaux.

D’un ensemble d’états mutuellement exclusifs le cerveau reconstruit les lois quantiques.

« C’est au-dedans de nous qu’il faut regarder le dehors » Gilbert Sinoué