Percevoir la source

 " Il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel ; il nous faut tous les mots pour le rendre réel"             

                                    Paul Eluard

Les mots sont irremplaçables. Ils sont les antennes actives d'une Idée.

Idée en grec : Idéa est une forme visible en même temps qu'un concept d'absolu. Un archétype.

La perception de la source serait issue de l'union réalisée entre la justesse fonctionnelle de l'âme du monde et l'intime singulier.

Elle se délivre à nos sens dans la fulgurance d'une évidence.

Elle serait plus proche de nous que notre veine jugulaire comme aime à le transmettre le professeur Aziz El Amrani, médecin.

Elle serait, en s'appuyant sur la métaphore d'un flux, l'artère centrale d'où jailliraient ces instants denses pourtant sans pesanteur, doux dans leur diffusion subtile, irrigant le centre intime de notre être.

La propagation de cette certitude de vie originelle au sein de nos cellules, chasse par irradiation les peurs logées dans les interstices de nos pensées. 

"Un oiseau né en cage pense que voler est une maladie" dit Alejandro Jodorowsky.

Aussi vivre une disponibilité accrue est une libération. Cela passe par l'action d'infusion des mots. Ils s'échappent de l'enclos de nos représentations dévitalisées. Ils vibrent autrement.

Source : couler, jaillir, parole, origine, principe.

Combien de choses senties qui ne peuvent être nommées alors que les mots peuvent déjà aiguiser nos perceptions afin d'ouvrir d'autres champs vibratoires ? 

A y voir de plus près nos appels intérieurs sont déjà infiniment renseignés de la source.

Reconnaissons la dimension de "l'Entr'ouvert" puis laissons le monde non local et atemporel nous gagner, parfois, à notre insu. Il n'est pas nécessaire de vouloir toujours collaborer mentalement à notre accomplissement. L'abandon suffit. Lâcher-prise.

En effet, trois instances, trois dimensions de l'être concourent à déployer l'Humain :

     Le corps compris comme interface entre le monde interne sensible et le monde externe.

     L'âme qui permet de repérer la conscience d'être.

     Puis l'esprit qui imprègne l'expérience intérieure de sa puissance de reliance avec l'univers des principes.