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Interprétation Quantique
5 avril 2015

Sculpter sa vie

« Ce qui est le plus difficile dans la vie, c'est d'apprendre à ne faire que ce qui vous est strictement profitable, ce qui est d'un intérêt vital »

                                                                    Henry Miller

Ce qui est le plus difficile c’est de rester en contact avec la source, sa source. Profitable comme nourriture intérieure. A ce qui fera fruit dans un épanouissement à venir.

Chacun d’entre nous devrait remonter à cette époque de l’enfance où des fulgurances précisent un désir de vie. Oubliée, presque toujours. Souffrance devant  la mise-en-souffrance de notre mandat de vie. Destin perdu de vue. « Nos existences ne sont pas vaines, si nous gardons à l’esprit l’essence même de ce que nous sommes ».  Cette pensée dont j’ignore l’auteur paraît évidente. Elle s’adresse à notre intériorité la plus authentique qui n’est pas accessible spontanément tant les jeux de l’égo, du surmoi nous jouent des tours. Trouver notre être profond se confond trop souvent avec le besoin d’idéal. Le besoin de croire.

C’est ainsi que nous pouvons aborder la dimension de la quatrième couche du Néocortex.

La quatrième couche inaugure une dimension qui s’inscrit vraiment dans la réalité. Elle récupère la puissance des acquis pour les projeter en actes qui s’inscrivent dans le réel. Les intentions qui ont précédé s’établissent, prennent corps. Une grande énergie traverse cette couche. Cette puissance accompagne le passage dans le visible. Soulèvement. Enthousiasme. « La couche IV est le lieu où le destin prend en main toutes ses cartes…les imprégnations du passé sont proposées à l’avenir » écrit Dominique Aubier dans « La Face cachée du Cerveau ». Une sorte d’appel à plus de concrétisation pousse l’énergie vers un futur.

Phase délicate si des engrammes, traces mentales aussi bien que cérébrales,  viennent provoquer des reviviscences qui obstruent le cours de la vie. C’est à ce niveau que des grandes bifurcations peuvent être opérées. La source paraît de plus en plus lointaine. L’énergie fait le grand écart entre Dedans et Dehors. Entre intériorité et extériorisation.

Cette bande passante comporte deux strates : La IVa et la IVb. Je pense que la première garde encore un contact avec la source. Elle est imprégnée de mémoire symbolique, imaginative tandis que la IVb tracte vers le futur extériorisant de la couche V.

Couche V  « Expansion en couche V ».

Cette couche V est composée de trois strates qui sont trois étapes de l’expansion. D’abord la « pleine expansion », puis l’« épanouissement » et la phase de « rayonnement adaptatif ».

Elle enregistre dans ses structures une dualité très marquée entre Dedans et Dehors. C’est sur ce site (couche V) que s’imprime le refus, par le domaine scientifique, d’une thèse ayant trait à un fondement métaphysique. Cette posture répond à un cycle de la pensée à l’œuvre dans cette couche V où extériorisation et matérialisation sont à leur sommet. Opposition intérieur-extérieur et contradiction matière-esprit sont à leur paroxysme. Cette étape, instruite dans le grand modèle unique qu’est notre structure corticale, est nommée «  Grand écart ».

La force centrifuge prédomine. L’expérience est poussée vers le Dehors jusqu’à sa conclusion qui initiera le retournement vers un mouvement de puissante intégration intérieure.

« Dialectique quantitatif-qualitatif, telle est la formule résumant l’essor inventif en couche V. Quantitatif exorbitant sur un côté. Qualitatif puissamment intégratif sur l’autre » souligne Dominique Aubier.

Le manifesté est poussé jusqu’à l’épuisement de ses ressorts. Et c’est à ce niveau que le rayonnement adaptatif des sages est précieux. Car ils savent reconnaître le moment où, après avoir reçu de la Rationalité les explications faisant le pont avec la connaissance ancestrale, il est temps de stopper la fuite en avant qui précipite les individus comme les sociétés dans des situations mortifères parce qu’incomprises. Le côté productif, inventif doit s’arrêter pour laisser émerger la puissance de la conscience.

En couche Vc  toute l’énergie dirigée vers une forme de conquête extériorisante s’est tarie. C’est l’espace spirituel de la conscience qui est le relais et l’assise du futur cycle qui en surgira.

La couche Vc est le lieu intelligent du rapprochement des deux lectures de l’univers que sont l’approche scientifique, quantitative, et l’approche métaphysique, méditative.

Le soufi « Ibn’ Arabi  caractérise les « deux aspects intrinsèque et extrinsèque » …qu’il convient d’associer et d’unir ».

Au sein de cette strate Vc : le rapprochement des contraires. 

Il faut cependant distinguer l’étape du Rapprochement des contraires « qui exploite efficacement la rencontre des deux entités (et ensuite) leur « mariage mystique » opération méritant le nom d’Union des  Contraires. Tandis que le rapprochement se produit en couche Vc, l’Union des contraires se fera en couche VIa. » souligne Dominique Aubier. Temps de l’implication qui est le temps de comprendre.

A l’extrémité de la couche V les forces sont radicalement opposées jusqu’au moment où un arrêt dans les processus de différenciation poussée à l’extrême se marque. Souffle nouveau à venir. Changement de paradigme. Un Stop s’impose à la matérialité.

Le « Stop » fait partie des procédures bienheureuses de cette bande passante Vc. Ce n’est pas une halte brutale.  Tout a une fin dans le monde matériel.

Si nous appartenions au règne animal ou à la classe des insectes, le stop cyclique se poserait naturellement sans notre concours.  Le stop serait l’enregistrement simple d’une étape du vivant. Pour nous l’action de penser et d’agir devient un monde délicat à gérer. La conscience aigüe des cycles est requise.

Comment être averti que le cycle commande à une manœuvre spécifique de la conscience ? En intégrant qu’une mémoire des savoirs sacrés (et non scientifiques) est déposée au creux de l’histoire de l’humanité. Nous aurions dès notre plus jeune âge accès à cette transmission d’information symbolique ; nous la métaboliserions, le moment venu, dans sa simplicité.

Aujourd’hui nous savons que la prise de conscience de la conscience est en train de devoir se poser afin de soutenir le Vivant-Parlant. Un passage qualitatif s’impose.  

Il n’est plus question d’être dans l’anecdotique, le commentaire. Distractions extérieures, étriquées. Le regard se tourne vers l’intérieur. Regard spacieux, libérateur.  A ce stade : c’est entrer dans la confiance. La vie sait mieux que nous ce qu’il nous faut pour se déployer avec probité.

La vie emprunte le rythme du principe unique d’essence corticale pour s’inscrire dans notre fibre. Elle nous invite à nous y reconnaître, nous y fier. S’abandonner à la vie. Confiance. Dépassement de l’absurde. Notion d’amour...

Mais aussi passage au Labyrinthe.

Labyrinthe commun à toutes les civilisations antiques. Présenté comme un passage complexe sans visibilité mais dont on peut supposer une sortie heureuse et éclairée. Le fil rouge nécessaire pour sortir vainqueur de l’épreuve fait appel sans doute à l’outil cortical qui nous enseigne les vrais rythmes des lois universelles et leurs étapes structurées. Il a pour vocation d’être la véritable « Boussole initiatique » selon Dominique Aubier. C’est un outil de discernement des étapes non seulement personnelles mais aussi sociétales et civilisatrices que nous traversons. Le danger réel, serait d’après elle, la matérialité poussée à un stade de monstruosité telle que l’humain serait véritablement en péril.

On a moins peur des interventions hyper dangereuses sur la Nature (OGM, nanoparticules, biochimie, ondes…) que d’aborder un savoir millénaire, domaine symbolique sensible pointé comme irrationnel par l’obscurantisme d’une opinion qui se veut avertie des dérives !

Traversée du désert et passage au labyrinthe sont des révélateurs de notre vraie nature. Miroir de nous-mêmes. Voyage intérieur et remémoration. Souvenance des transmissions de textes intangibles et du déploiement de la conscience.

Le labyrinthe est le temps de la découverte de soi et de « l’écriture » de sa vie nommée destin.

Le dédale du nom de son architecte Dédale qui a conçu le labyrinthe est artistique dans sa forme. Fait-il appel à l’art de la résolution pointilleuse ? Dédale est aussi le patron des sculpteurs… je le découvre alors que j’ai déjà intitulé ce message : sculpter sa vie !

« Alors celui qui disparaît se bénira lui-même afin de passer de l’autre côté ; et le soleil de sa connaissance sera son midi » Friedrich Nietzsche « Ainsi parlait Zarathoustra »

Couche VI ou le Grand Midi de la Connaissance.

La réalisation, l’éveil en sont les maîtres mots. Art couronné de la Nature. Le côté du manifeste est déserté de toute énergie et la créativité intérieure est dans son plein essor. Connaissance.

« La connaissance n’est pas un luxe réservé à quelques privilégiés. Elle est impliquée par le dispositif cortical » Dominique Aubier. Ce n’est pas une philosophie, elle n’est pas d’ordre psychologique. Elle trouve son assise dans les lois naturelles, universelles. Elle doit apprendre à les lire dans l’expression des jours et des situations aux visages multiples.

La couche VI a deux strates.

La VIa enregistre les situations qui préparent le retrait. Il n’est plus question de courir après une expansion qui devient en elle-même dangereuse.

La VIb est le lieu d’une grâce vivifiante et elle est relance vers un avenir. Pont franchi.

« Le soleil n’est jamais si beau qu’un jour où on se met en route » Jean Giono.

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