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Interprétation Quantique
18 janvier 2016

La bonne façon

«  Le papillon monte au ciel en titubant comme un ivrogne. C’est la bonne façon. »

                                           Christian Bobin  « La grande vie »

Pourquoi ne pas « zigzaguer » entre les approches intellectuelles et spirituelles qui circulent dans le monde des idées ?

L’intellect est une pénétration du sens. Il est l’esprit en tant qu’il conçoit.

Le spirituel est la respiration réelle. Le souffle du vivant qui pénètre l’esprit.  La racine latine de spirituel étant  « spiritus » souffle au sens premier du terme.

 La nature immatérielle de l’ordre de l’esprit se précise.

Il est important de sortir de ses opinions préétablies  pour ne plus être préoccupé d’un glissement  symbolique et mystique qui pourrait encombrer cette voie du souffle.

Etre spirituel c’est aussi être en intelligence avec...

Pourquoi certains scientifiques veulent-ils mettre une barrière étanche entre leurs travaux intellectuels et les autres formes « d’auscultation » de l’univers qui nous entoure ?

 Est-on si sûr que les procédures de la pensée rationnelle et traditionnelle, apparemment si éloignées les unes des autres, ne sont pas inscrites dans un même « bassin général » de compréhension et d’intelligence ?

Voltaire écrivait : « Si une horloge prouve l’horloger, si un palais annonce un architecte, comment l’univers ne démontre-t-il pas une intelligence suprême ?» ...et Une.

Les penseurs orthodoxes, puristes de la réflexion, qu’ils soient scientifiques, ou tenants de la Tradition, voudraient mettre en garde contre le mélange des genres qui pourrait s’opérer entre pensée spirituelle et rigueur scientifique.

Certes, langue, situation géographique, spécificités liées au promontoire sur lequel on se trouve, dictent déjà une attitude et une aptitude à une forme de pensée mais l’esprit  systémique pourrait  nous aider à concevoir un système plus englobant que la somme des parties qui conditionnent notre appréhension du monde.

L’univers de la pensée nous offre des tribunes où les émergences de la recherche  scientifique sont relayées par les médias.

Les chercheurs eux-mêmes participent à la vulgarisation de leurs idées grâce à des conférences et à des vidéos qui font le bonheur des profanes intéressés.

A qui s’adressent-ils et pourquoi la tendance à communiquer s’accentue-t-elle ?

Veulent-ils communiquer avec  leurs pairs  ?... transversalité des savoirs ? Sans doute... mais le rapport recherché au grand public, quel en est l’écho ?

Le bénéfice intellectuel et sociologique qui est offert aux auditeurs n’est-il pas la marque d’un besoin de participer à l’avancée civilisatrice ?

Un désir d’universalisme dans le monde scientifique peut-il être pointé ?

Une part des scientifiques pourra-t-elle revendiquer, longtemps encore,  son objectivité comme une vertu ? Quelle est cette susceptibilité devant ce que la science qualifie d’irrationnel, de métaphysique ?

En quoi pourrait-elle être déstabilisée par une approche ontologique universelle ?

Sortir des laboratoires de recherche afin d’exposer leurs découvertes est-il le fait d’un besoin de reconnaissance des scientifiques ou bien cela correspond-t-il à un temps de dévoilement programmé dans le cerveau Terre lui-même en résonnance avec le cerveau universel ?

L’Être en devenir dans sa recherche d’enseignement établit des ponts qui sont favorables à son évolution.  Il fait circuler un échange latéral entre la part rationnelle et l’ouverture de la question au mystère de l’architecture de l’esprit. «  Seuls ceux qui se risqueront à aller trop loin sauront jusqu’où il est possible d’aller » Thomas S. Eliot.

La conscience n’est jamais en-deçà mais au-delà !

Le courant énergétisé et informatif qui circule entre les hémisphères cérébraux s’enrichit des acquis qui sont drainés le long de son trajet.

Se déploie peu à peu la puissance coordonnée d’une pensée à l’œuvre.

Si cela appartient à l’unité d’un cerveau singulier, par l’approche systémique nous pouvons en déduire que cela appartient aussi au cerveau que peut représenter la Terre (Orient et Occident).

Husserl nommait protention cette visée préréflexive. Préparation à l’engendrement des dévoilements.

 Oui l’expérience de la pensée occupe déjà des strates de la pensée universelle, dedans, avant de parvenir à la mise en expression, dehors.

Les scientifiques en seraient les intercesseurs actifs.

Est-ce la science qui crée les époques ou est ce un cycle intelligent englobant qui aurait créé  les « structures corticales » qui favorisent  les conditions de l' éclosion civilisatrice ?

 Que peut-on penser alors de ce bond qualitatif dans l’approche des phénomènes qu’est l’approche quantique ?

Que faire des étonnements qu’elle engendre en mettant l’accent sur la « Relation »?

Une plaque tournante des puissances de la pensée se déploie. L’approche quantique nous y invite. Déjà, Herman Weyl, dans les années 1930, soulignait « la mécanique quantique est la première théorie holiste ».

Si nous envisageons qu’un influx nerveux, à l’échelle universelle, parcourt une trajectoire depuis une grande Intention « Qui sait »  et met en contact ce qui est encore dans les limbes avec les dispositions du manifesté  « Qui fait », comme le nomme Dominique Aubier, nous pouvons pressentir ce lien qui unit invisible et exprimé.

A rapprocher de la notion d’ordre implicite ou « implié » et ordre expliqué développée par le physicien David Bohm qui met l’accent sur ce Réel inconnaissable, imprononçable par les moyens intellectuels : ordre implicite.

L’ordre explicite se déployant, lui, au sein de notre univers et de ses lois.

L’esprit (ou l’information subtile) et la matière ne seraient que des modalités complémentaires d’un même principe.

Entre invisible et visible circulerait donc un influx nerveux, courant électrique informé, faisant parvenir les intentionnalités  jusqu’à notre néocortex, cellulairement structuré pour les accueillir. Elles s’y implantent en « In-formations ».

Ce même influx nerveux s’enracine dans notre boite crânienne via le néocortex et slalome entre les deux masses hémisphériques droite et gauche de notre cerveau, créant ainsi le champ informationnel propice au passage de l’impression à l’expression.

La science est un outil d’intelligence mais elle ne peut discerner elle-même qu’elle n’est qu’un des paramètres de liens subtils dans la trame universelle.

 « Le réel, dont il vient de nous apparaître qu’il n’est pas à proprement parler connaissable par la science… » Bernard d’Espagnat dans le « Réel voilé ».

De là, le désir de vulgarisation de certains chercheurs qui laissent percevoir, hors des laboratoires, leurs grandes questions sur le sens éthique et métaphysique du Réel.

En effet la légitimité de leurs explications est liée au statut de la Science. Légitimité cependant reconnue alors même qu’elle renonce, pour être entendue par le plus grand nombre, à s’exprimer dans les termes « hermétiques » qui appartiennent à ses développements au sein des groupes de recherche.

La vulgarisation serait issue de la nécessité de sortir d’un espace déterminé pour «  trouver les mots pour le dire ».  Cette action pour se mettre à la portée de tous n’est-elle pas plutôt un désir de diffusion ?

La diffusion, qui en physique renvoie à la notion de propagation, permet de sortir de la «  langue » de laboratoire pour la proposer à la parole qui peut être entendue par tous… ainsi que par les pairs.

Répandre, distribuer, transmettre afin de nous guider dans le maquis des interrogations tel est peut-être leur mandat.

La distinction entre champ scientifique et champ spirituel n’est plus aussi évidente.

Plus grande est la volonté de tenir à distance la notion de Sens pour éviter de se commettre dans une interprétation métaphysique,  plus notre condition d'humain réflexif  appelle à s'interroger sur le mystère de notre présence !

Ainsi serait-ce une invitation à la « divagation » que devraient vivre les scientifiques  ?

« Divaguer » du côté spirituel sans être sur ses gardes. Est-ce la bonne façon d’ouvrir les trajectoires de notre éclosion à venir.

«  Le papillon monte au ciel en titubant comme un ivrogne. C’est la bonne façon. » Christian Bobin

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