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Interprétation Quantique
29 octobre 2020

Cerveau : Néocortex ou le guide quantique

« Aporie traditionnelle des philosophes de l’esprit physicalistes : celle qui consiste à se demander comment la chose non spatiale qu’est l’esprit selon une tradition d’inspiration cartésienne, peut bien provenir du fonctionnement des choses spatiales comme le cerveau et ses réseaux neuronaux »

                                                                         Michel Bitbol

 

L’aporie du grec ancien ἀπορία, / aporia, absence de passage, difficulté, embarras soulignée par Michel Bitbol entre la spatialité du cerveau et son émanation spirituelle (sans connotation religieuse)… cet esprit serait-il issu lui-même d’une structure prédictive ?

D’ailleurs sait-on ce qu’est l’esprit ?

Le mot, lui-même ESPRIT n’est-il pas à cheval sur deux versants interprétatifs qui se répondent ?

Esprit : en tant qu’être, âme, conscience, essence, principe et souffle éveille à une inspiration spirituelle.  L’esprit ne trouve-t-il pas son aboutissement en tant qu’entendement, cérébralité, génie, pensée, intellection, constitution, organisation et même quintessence naturelle ?

Ainsi les oppositions entre physique et méta…physique pointées par notre intellect ne souligneraient-elles pas une piste à suivre avec ardeur ? L’irréconciliable fossé, qui persiste dans notre approche de l’univers, est-il le creuset d’une histoire, où donner le temps au temps du dévoilement et de la compréhension souveraine, n’est pas encore inscrit dans la temporalité ?

Les contradictions relevées pourraient nous inviter à revoir les plans référentiels sur lesquels nous forgeons nos points de vue argumentés.

La distinction entre champ scientifique et champ « spirituel » n’est plus tout à fait évidente soulignent certains philosophes.  

N’y aurait-t-il pas, derrière ces oppositions remarquables, un champ signifiant cherchant sa puissance expressive ?

Le domaine de l’instrumental et l’outillage mental qui soutiennent toute recherche sont dominés par l’idée de la recherche du réel, mais sait-on seulement comment s’implantent en nous les informations ?  Sont-elles issues de superpositions d’état qui auraient enregistrées une réduction afin de pouvoir s’implanter dans la fibre de nos réseaux neuronaux ?

Les oppositions entre l’identité d’un « état-d’ordonnancement-de-l’esprit » qui nous anime et le mécanisme neuronal qui en assure le fonctionnement sont analysées, jusqu’alors, comme paradoxales.

Ces oppositions  pourraient-elles être revisitées en changeant la notion d’appréhension de ce que nous nommons le réel ?

Pourrions-nous nous penser, comme la pointe réceptrice, dans l’espace-temps qualifié de réel, d’un projet latent, subtil, vibratoire et universel qui trouverait une forme de densification dans l’espace-temps classique mesurable qui en enregistrerait la mise au monde événementielle grâce à ses quatre dimensions reconnues ?

A cet espace-temps à quatre dimensions sont attachées une antériorité et une postériorité. Il appartient ainsi, à la voie causale sur le plan sensible et visible ; cet espace-temps est nécessaire à notre direction.

L’information (apport de stimulation) transite et parcourt les trajets neuronaux. Leur excitation ciblée permet  l’élaboration d’une pensée conscientisée qui s’inscrit par son efficacité dans l’espace-temps classique. Ainsi l’imagerie numérique tridimensionnelle permet de voir et relever l’organisation fonctionnelle de notre cerveau.

Cependant même si les trajectoires neuronales peuvent être enregistrées, le champ subtil ou la « convergence de l’esprit » (Teilhard de Chardin) qui nous fonde en tant qu’Être humain n’appartient pas à cet espace-temps.

 La Vibration de l’Univers donnant naissance à de subtiles sonorités se serait conjuguée à l’oscillation du cosmos pour prendre Vie. Ne pourrait-on pas y déceler une harmonisation d’une essence psychique et d’une corporéité substantielle ?

L’univers ne s’est-il pas métamorphosé par l’émergence d’une fonction réflexive dont notre cerveau incarnerait la poussée, traduisant à travers les strates néocorticales les bonds réflexifs des différentes mutations enregistrées ?

La source de la réflexivité, en un mot la conscience, ne peuvent pas appartenir au monde de la mesure rationnelle mais à un autre surplomb de la réflexivité hors de l’espace-temps conventionnel.

Un type de vibration-oscillation ou d’énergie-information, relierait tout ce qui existe dans l’univers à une source vibratoire essentielle.

« Le paradoxe humain se résout en devenant démesuré » Pierre Teilhard de Chardin.

Ce courant mobilisateur appartiendrait-il à un autre espace-temps ?

Cette énergie informée serait-elle codée par notre néocortex (ou isocortex), notre écorce cérébrale à six couches (qui après une fine observation en contient 10 par les sous-strates qu’elle abrite) ?

La structure intrinsèque de notre néocortex a été perçue mais non explicitée par différentes civilisations qui pouvaient dans leur approche traditionnelle en invoquer les vecteurs cachés, modèles archétypaux, invariants.

Ces « ferments catalyseurs», archétypaux, hors espace-temps classique sans doute vibratoires, seraient en quête d’auteurs qui en élaboreraient la puissance structurelle. Et par là même… la conscience en tant que principe immatériel.

La mince couche corticale, notre matière grise, serait-elle l’interface subtile entre un champ invisible, implié et l’ordre explicite (David Bohm)  dans lequel nous, les vivants-parlants sommes inscrits ?

 Ainsi ce dispositif à six couches permettrait-il à une fréquence, à une vibration universelle de trouver sa traduction en passant « …  de « stations » en « stations » dans un voyage de mondes en mondes » trouvant son vortex dans notre « motif Tête » (Dominique Aubier) et son art de mettre en langage ? Il élaborerait ainsi la puissance du « Verbe » organisateur de sens avant d’être un organisateur des mondes ?

Notre néocortex, dans un acte de pensée libérée,  devrait être abordé comme un pilote spirituel initiant toutes les facultés de qualifications dont notre créativité et notre expressivité se nourrissent.

 «  La conscience et l’intelligence sont antérieures au cerveau mais celui-ci est une structure permettant de les manifester et d’en exprimer les contenus » David Bohm.

L’ordre déployé dans lequel nous vivons en serait le contexte adaptatif.  « …Noyés que nous sommes dans l’humain comme un poisson dans la mer, nous avons de la peine à émerger par l’esprit pour apprécier sa spécificité et son ampleur » Teilhard de Chardin

 L’approche conceptuelle de l’espace-temps en un tissu unique,  le temps lui-même déterminé par le déplacement de la lumière ainsi que des objets massifs dans l’univers, conjuguée à l’approche particulaire ou corpusculaire, ouvriraient-elles seulement la question de la physicalité par la cristallisation d’un ordre plus essentiel ?

Pierre Descola dans « Par-delà nature et culture »écrit : « La physicalité,… c'est l'ensemble des expressions visibles et tangibles que prennent les dispositions propres à une entité quelconque lorsque celles-ci sont réputées résulter des caractéristiques morphologiques et physiologiques intrinsèques à cette entité ».

Ne plus confondre la carte et le territoire.

Ne pas confondre les produits de la réflexion et le pas réflexif franchi dans l’Univers.

Notre cerveau serait l’intercesseur, pour une part, dans un autre espace temporel, en contact avec l’ineffable notion de conscience, et d’autre part le traducteur de la mise en action dans l’espace-temps conventionnel à quatre dimensions.

De plus « l’espace-temps n’est plus l’espace de l’objectivation en physique quantique » comme souligne le physicien et philosophe Michel Bitbol.

 Ainsi, nos récits sur l’Univers (dont la science représente un des livrets), dans lesquels le face-à-face tendu du mode objectivant, scientifique et les tenants d’un « ça pense dans l’univers » dont la notion d’esprit comme principe conscient serait retenue ; cette confrontation houleuse ne serait qu’une étape dans la nature de la Connaissance intériorisée et des Savoirs ex…posés.

L’ordonnancement cortical à la fois structurel et neuronal donnerait-il accès à deux formes d’espace-temps : celui classique à quatre dimensions (neuronal) parallèlement à  celui quantique à 10 dimensions (structurel) ?

L’idée d’un Univers (fut-il cérébral) qui contiendrait des dimensions invisibles, non événementielles en plus des quatre dimensions de l’espace-temps conventionnel est difficile à concevoir dans la compactification que cela suppose et le « lieu » où elle pourrait être logée.

Une théorie, pourrait pourtant en développer une certaine approche : la théorie des supercordes.

La théorie des supercordes peut contenir deux sortes d’espace-temps : le notre avec ses quatre dimensions auquel seraient à rajouter six dimensions supplémentaires compactifiées.

Elle développe l’hypothèse d’un autre champ des possibles avec pour corollaire un renversement de la dimension particulaire de la matière vers celle d’ondes vibratoires qui engendreraient, par leurs différents modes de vibration, d’ infiniment petites entités, les cordes, qui seraient la source de matérialisation de notre monde perçu en quatre dimensions.

La théorie des cordes se déploie (et même, les théories des cordes) sur dix dimensions, et la géométrie algébrique qu’elle conduit, nécessite l’existence d’une super-symétrie.

Irrésistiblement une substitution analogique s’impose …la métaphore avec le néocortex surgit. « …je me heurtais à l’absolu miracle de la métaphore et son infinie déclinaison »  Kamel Daoud.

Ainsi les six dimensions compactifiées de la théorie des cordes ne pourraient-elles pas être mises en concordance avec la puissance de la compactification des processus à l’œuvre dans nos strates corticales ?

De plus la super-symétrie n’est-elle pas l’organisation première sur laquelle est édifié notre cerveau avec ses deux hémisphères en miroir coiffés de l’écorce corticale ?

Mais encore, cette approche analogique n’est pas coupée de la grandeur macroscopique de la toile spatiale mais elle traite aussi d’espaces qui pourraient être enroulés sur eux-mêmes.

Cela permettrait peut-être « …de rendre compte des faits non physiques (en particulier psychiques et sociaux dans le cadre le l’ontologie d’objets-particules et de prédicats de particules » John Searle (philosophe de l’esprit et du langage).

Le cerveau humain placé comme extrême bourgeon sur la branche des vertébrés ne serait-il pas la matrice essentielle, qui par sa structure abstraite recevrait la totalité informative traitée par une réduction d’onde dans la traversée de ses strates corticales ?

Notre cerveau recueillerait une donnée spirituelle dont il garderait l’empreinte en donnant naissance à une substance incorporelle consciente d’elle-même : l’esprit ?

Substance pensante, connaissante, qui met son essence au service d’une participation à l’extraction et à la participation au Sens. Sens ici perçu comme saisissement de l’entendement et orientation de la connaissance.

 Le cerveau, la tête, principe Rosch pour Dominique Aubier 

….Et si l’apparition des conditions de la construction de notre cerveau coiffé de son pilote néocortical commandant à toutes les manœuvres à la fois neuronales, organiques et conscientes était de même essence que celle qui a présidé à la naissance de l’Univers dans lequel nous serions les témoins privilégiés ?

Dans ce tourbillon anthropique de nos existences soumises à une fin programmée  n’est-il pas là… le sentiment d’une possible éternité de l’esprit ?

La conscience ou la vibration cohérente universelle trouverait-elle dans notre appareil cortical le trans-mutateur impératif à la mutation réflexive?

« Toute attribution d’existence et tout phénomène présupposent l’expérience consciente qui, en toute rigueur, ne devrait pas être mis sur le même plan que les autres phénomènes. Ce qui remettrait aussi en question le projet de bâtir une représentation ou un modèle de la conscience sans que le sujet connaissant n’y soit directement pris en compte en tant qu’acteur » Michel Bitbol.

La mise en univers c'est-à-dire en mots, a toujours cours à travers l’expressivité que l’humanité déploie, ici, maintenant.

Le but ultime de la science n’est-il pas de trouver une théorie unique qui décrirait l’univers dans son fonctionnement subtil ?

«  Un poète gravit quatre à quatre les marches de mon cerveau pour me donner de mes nouvelles » Christian Bobin

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