Du savant au poète, l'interrogation est la même...

« […] où le réel dans le poème semble s’informer lui-même »

                                                 Saint John Perse

 L’un passe par l’équation… l’autre par l’ellipse narrative.

Une même  « Fonction principielle » s’exercerait-elle derrière l’entreprise du savant comme celle du poète ?

La Science s’est-elle vraiment posée la question de son mandat ?

Son éclosion dans le champ de la pensée est-elle aussi logique que ce qu’elle prétend être ?

Peut-on dire que le moteur de la recherche scientifique est mû, seulement, par le désir de trouver de nouveaux horizons ?

Toute l’énergie de ce domaine serait-elle tournée vers l’innovation, l’inédit, le dépassement par pur désir d’anticipation ?

Aujourd’hui un temps nouveau de l’objet de la connaissance se précise. De nouveaux dispositifs cognitifs se déploient.

La Science n’aurait-elle pas dorénavant comme objet, comme « mandat », comme cible, le questionnement et l’approfondissement de  notre réalité ontologique ?

La Science aurait-elle à découvrir le langage vibrant sous l’écorce de l’équation ?

Dans la deuxième partie du XXème siècle, Saint John Perse, poète et diplomate,  écrit dans « Amers », recueil de poèmes «[…] quand on a entendu le plus grand novateur scientifique de ce siècle (Einstein), initiateur de la cosmologie moderne et répondant de la plus vaste synthèse intellectuelle en termes d’équations, invoquer l’intuition au secours de la raison et proclamer que « l’imagination est le vrai terrain de germination scientifique », allant même  jusqu’à réclamer pour le savant le bénéfice d’une véritable « vision artistique », n’est-on pas en droit de tenir l’instrument poétique pour aussi légitime que l’instrument logique ? »

Il est difficile de se borner à l’observation et à la description des phénomènes extérieurs en faisant fi de l’implication observatrice qui est la nôtre. Cette posture d’observateur est soumise à notre capacité structurelle et corticale.

C’est la raison pour laquelle l’approche quantique n’est pas une approche comme les autres. Elle frôle la pure information dans l’infiniment bref qu’elle enregistre. L’information vibratoire parvenue et implantée dans notre cortex-pensant révèle des  micro-états qui deviennent des micro-étants par « alchimisation » de ces processus.

 Essence de la proposition.