Qui observe quoi ?

«  Vous pouvez avec certitude améliorer un seul petit coin de l’univers : vous-même. »

                                                 Aldous Huxley

Sommes-nous les « co- créateurs » du réel ?

Qui observe quoi ?

« Quoi » existe-t-il sans être le point de mire de « Qui » le nomme ?

« Quoi » serait-ce même un objet réel sans ce « Qui » qui s’interroge avec ses tournures équationnelles, poétiques, philosophiques, spirituelles ?

Le « Qui » cherche les arcanes du « Quoi » et du « Pourquoi ».

« Qui » est-il dissocié du « Quoi », ou bien « Quoi » est-il réfléchi, en miroir, dans le « Qui » ?

Notre investigation d’êtres parlants, qu’elle soit spirituelle,  littéraire,  scientifique, ne donne-t-elle pas naissance instantanément à une parcelle d’esprit ex-primé dans la prise de possession du langage, qu’il soit alphabétique ou numérique et par extension littéraire ou mathématique.

Oui,  il existe des approches radicalement différentes (dont nos hémisphères corticaux sont les archétypes) : la vision macroscopique d’un Univers totalement indépendant ne peut se confondre avec l’approche de l’invisibilité quantique et de son intériorité sans doute.

La science s’interroge, aujourd’hui, sur la fonction même de l’observation qui est la sienne, pour aborder la question de la construction de la connaissance ainsi que la « mise en langage » qui en est issue.

La connaissance a-t-elle un support substantiel, est-elle en soi une constitution structurelle informée réfléchissant une matrice universelle ?  

Philippe Djian, écrivain, témoigne de ses sensations créatives indifférenciées qui tournent au-dessus de sa tête et passent à travers lui pour aboutir à l’écriture révélatrice.  L’important pour lui, dit-il, est le phénomène du passage et non l’histoire elle-même.

 « Le monde m’apparait comme une vibration mélodique, philosophique… et comment saisir cette  vibration ? ». Aurait-il résumé, en quelque sorte, la perception de l’implantation de l’information dans  la structure corticale ?

 Parle-t-il d’un phénomène universel ressenti dans le tissu cellulaire cortical ?

 Reliance opérée au sein de la conscience de ce qui n’était que diffus … en probabilités. L’implantation de l’information vibrationnelle dans le néocortex pourrait alors être vue comme une réduction du paquet d’onde.

La décohérence, due à l’interaction avec l’environnement offert par la condition corticale, donne accès à une valeur devenant ainsi un fragment du réel.

« C’est la décohérence qui, en brisant la superposition des états quantiques, protège le caractère classique du monde macroscopique » Etienne Klein.

La physique quantique a fait advenir une nouvelle approche qui prétend mettre au centre celui qui interroge la connaissance observée.

La démarche scientifique s’appuie certes sur le « quoi et comment » mais un temps spirituel nouveau crée la bascule vers le « qui et pourquoi ».

La prise en compte de notre puissance émettrice et de notre élaboration symbolique, intellectuelle devrait se poursuivre en parallèle de l’étude du fonctionnement cérébral de l’Observateur (et de la conscience qui s’y loge).  De cette connaissance développée, un verbe nouveau serait à recueillir.

L’approche quantique ne serait-elle pas avant tout un « Esprit quantique » dont la parole visionnaire est à recueillir ?